Seule dans sa maison, elle s’efforce d’accomplir ses rituels, qui la maintiennent dans la réalité. Quelques notes éparses lui rappellent les incontournables, ne pas oublier de boire, de manger. Et surtout chaque soir, remonter l’horloge, témoin du temps qui passe, mais aussi d’une vie antérieure, d’une vie à deux avec son horloger de mari. Un jeune garçon passe régulièrement devant la maison pour promener son chien, à l’heure où il devrait être assis sur les bancs d’une école. Peu à peu, le lien se crée, malgré la surdité profonde de la vieille dame. Ses deux-là finissent par « s’entendre »…
Une belle histoire d’amitié improbable. Nous sommes presque en immersion dans la brume qui perturbe la vieille dame, laissés ainsi dans l’incompréhension de certains faits. La force de ce roman tient à ce doute permanent, et par les éléments dissonants qui peu à peu construisent une autre histoire. Tout finit par s’éclairer, sauf peut-être le fonctionnement étrange d’une montre mystérieuse… Oubli volontaire de l’autrice ou élément qui m’aurait échappé ?
J’ai passé un bon moment avec ces deux personnages. Et une envie certaine d’explorer l’univers romanesque de cette autrice.