Forme originale et audacieuse, fond prenant mais il manque quelque chose...
Il est difficile de parler de ce roman sans en dévoiler trop. L'ambiance est inquiétante, la trame sombre et mieux vaut être concentré sur sa lecture car celle-ci n'est pas aisée. Les mises en abime sont nombreuses, le lecteur est baladé entre la trame principale et celle du thriller "La Fleur de l'ombre", contenu dans ce roman. Un roman dans un autre, une poupée russe, l'ensemble se brouille, les récits s'imbriquent pour finalement ne faire plus qu'un et on ne sait plus qui est qui, ce qui est réel et ce qui ne l'est pas, où commence la fiction et jusqu'où va aller Steve Mosby. Accrochez-vous à vos chaussettes et lisez "Les Fleurs de l'ombre" à tête reposée. Si vous ratez ne serait-ce qu'un paragraphe en ayant la tête ailleurs, vous aurez du mal à reprendre le fil. Chaque élément a son importance, chaque pièce a sa place, ce roman est un puzzle.
Bien qu'utilisant un procédé d'écriture original et qui porte toute la singularité de ce récit, je suis assez mitigée quant à mon avis sur ce nouveau roman. Certes la forme est intéressante, bien que complexe, le style d'écriture est audacieux et l'ensemble se tient mais il manque un je ne sais quoi pour que la sauce prenne. Trop concentré sur la trame, on en oublie les personnages et personnellement je ne me suis pas attachée à eux. La lecture de "Les Fleurs de l'ombre" se fait sans réelle empathie et peu importe ce qu'il peut arriver à tel ou tel personnage de ce roman. Je n'ai pas ressenti l'urgence de la situation dans laquelle se trouve Neil Dawson... Cette sensation est pour moi un gros handicap à la lecture d'un thriller, d'autant plus quand ce dernier est un thriller psychologique! Le fond par contre est glauque et malsain et l'idée est originale. Je l'aurai aimé un peu plus poussée pour vraiment accrocher.