Si je demande qui parmi vous avait déjà entendu parler de Laura Vazquez avant cette rentrée littéraire, je ne pense pas me tromper en affirmant que vous êtes peu nombreux, et ce malgré les différents prix que la poétesse et romancière a remportés. Personnellement, elle m’était complètement inconnue il y a encore quelques jours. Cette anomalie est réparée puisque je viens de refermer Les Forces et, désormais, la casquette de Laura Vazquez est bien ancrée dans ma mémoire.
Car Les Forces n’est pas un simple roman, c’est une déflagration. Avec une écriture atypique et lyrique – on sent la poétesse tapie sous la romancière –, Laura Vazquez déroule un propos philosophique édifiant ; un propos qui interpelle, qui émerveille ; un propos qui retourne le cerveau (dans le bon sens du terme). C’est l’histoire d’une fille qui n’est pas d’accord avec l’ordre social nous dit la quatrième de couverture. C’est réducteur mais il est difficile de résumer ce roman tant il est singulier : lisez-le et vous comprendrez. Mais, pour moi, c’est surtout l’histoire d’un roman exceptionnel, d’une romancière qui éclabousse cette rentrée littéraire de son talent et avec qui il faudra désormais composer.