C’est une pastille sur France 3 qui m’a donné envie de sortir ce livre qui dormait dans ma PAL. C’était briefé comme ayant des tonalités de policier avec le soupçon portant sur une fratrie suite à la mort de leur père.
Donc en partant de ça il ne meurt qu’au bout de 400 pages. La résolution est barbante. L’errance enfantine de Dmitri est frustrante, l’inutilité d’Aliocha questionnante. Et Ivan… On te le fait mystérieux tout ça pour que tu le découvres juste comme une personne vide qui devient folle.
Je n’ai pas PAS AIME. Je pense qu’à une autre époque où tu es moins sollicité tu savoures sans doute beaucoup plus cette histoire juste pour lire une histoire. Par moments j’aimais y revenir, pas d’autres moments je sentais trop le chapitre, son contenu simple qui allait juste se perdre en digressions, alors je me forçais à avancer quand j’allais aux toilettes car j’aime prendre mon temps quand je chie. Certains dialogues sont franchement lourdingues car trop téléphonés avec des monologues improbables.
La sensation est qu’au final on a 900 pages qui ne m’ont pas fait tant rentrer dans l’intimité de chacun des personnages. C’est fou d’y penser mais j’ai lu 900 pages sans trouver de personnalité autre que faite de traits caricaturaux. Aucun n’a vraiment fait sens, aucun n’est réellement humain, on est finalement proches d’aucun d’où ma sensation d’avoir beaucoup lu pour l’histoire des trois petits cochons, un sa maison est en paille, l’autre en bois, l’autre en brique. Et y a le grand méchant loup.
Les histoires des femelles autour ne relevant d’aucun intérêt. Ça se perd en faux-semblants de faux dilemmes. Quand j’ai pas l’impression de voir juste une hystérique impossible à suivre (Lise) qui pour autant réussirait à réellement avoir un truc avec Aliocha sans pour autant qu’on n’ait l’impression qu’ils aient une relation profonde. Non franchement par moments faut m’expliquer à quelle heure ce sont de vrais personnages.
Bien évidemment la porte est ouverte au fait que je sois franchement conne mais j’ai l’impression qu’on donne des actions aux personnages ou du blabla juste pour meubler le bouquin. Il n’y a aucune logique comportementale derrière, aucune motivation sensée, aucun adulte.
Autant dire que toutes les grandes pensées philosophiques sur la religion m’ont laissées de marbre. Pas que le sujet n’aurait pas pu m’intéresser mais même là c’était tellement tourne-boulé et sans lien avec l’histoire. A mon sens que c’était un autre meuble pour remplir la pièce.
Donc du contenu oui, résumable en trois phrases et sans intensité. Smerdiakov, paix à son âme, quel ennui. Tout ça pour quoi ? C’était censé être une révélation ? Rien de plus profond ? Juste pour qu’on pleure sur Dmitri genre sa fin est tragique ? Soit.
Pourtant le début m’a beaucoup plu car je m’attendais à une fresque, avec des personnages sur lesquels j’aurais des chapitres et des chapitres pour bien les comprendre. Il avait mal au poignet et le cerveau qui flanchait, d’où l’incohérence. Dommage qu’il n’y aura jamais de suite car j’aurais été curieuse de voir si c’était un piétinement sur place avant le départ de la vraie course.
Bref, peut-être rien pigé de la grandeur de l’œuvre mais j’ai une nature à aimer lire les histoires donc ça comme une autre. Limite j’aurais aimé aimer pour ne pas me dire que ma détermination à aller au bout n’est pas parfois veine et qu’il faudrait que je travaille sur le fait d’abandonner pour mettre + de temps/énergie ailleurs.
ET POURQUOI ILS SORTENT DANS DES DRAMAS AVEC DES GUEULANTES QUI SORTENT DU TROU DU CUL D'UNE VACHE ALORS QUE Y A RIEN