Je préfère le thé et j'ai envie d'arrêter de fumer.

Comme bon nombre de personnes, je pense m'être faite avoir par le titre, qui avant lecture, me semblait bien sympathique.
Aussi en découvrant la quatrième de couv', je me suis dit que les sujets m'intéressaient, la reconstruction et l'Irlande.


Naïve que je suis.


On découvre Diane, dernier pan d'une famille détruite, qui part pour se reconstruire en Irlande. Elle est déjà insupportable, une molle, une morte vivante, illustrée par la pauvreté de son caractère, de la langue pour la décrire. Dans la vraie vie, je n'aime pas les gens qui manquent d'autonomie, ne savent pas ne débrouiller par eux-même, dans de la fiction, c'est la même chose. Mais je me dis qu'après tout, c'est un personnage en deuil, peut-être que ça finira par s'arranger.
Je ne m'attarde pas sur Félix, personnage puant par ses clichés. Une caricature.


L'arrivée du personnage d'Edward est aussi téléphoné que le reste, on suppute la suite des événements.
Edward, Judith, Megan, ces personnages n'ont aucune moelle, rien d'humain auquel on peut s'accrocher pour développer une quelconque sympathie ou même empathie.


Je ne m'attendais pas à cette fin, mais avoir un poil de recul, elle est aussi prévisible que si Edward et Diane commençaient une véritable histoire d'amour, où ils écouleraient des jours paisibles près d'une plage pluvieuse, retrouvant café et nicotine, près d'un âtre chaleureux.


A la fin de l'histoire, je déteste toujours autant le personnage de Diane, malgré quelques améliorations.
Ma note me semble un peu élevée, 6 pour ça c'est trop.
"ça", c'est une histoire pas terrible, avec des personnages creux et sans intérêt, mais ça se lit bien, grâce à une développement quasi inexistant et un vocabulaire aussi pauvre.
Donc je comprends ce phénomène de best-seller, que ça puisse plaire autant, c'est niveau Lévy, (rappel, je n'ai lu que Et si c'était vrai, j'avais 14 ans soit la moitié de mon âge actuel, je suis peut-être un peu dure avec cet auteur, un jour je serai peut-être un peu plus indulgente).


Mais ce livre est une bonne chose, les gens qui lisent et apprécient ce livre font ce que je trouve important, ils lisent.
Quelque chose de vraiment pas terrible certes, mais il lisent et se tourneront peut-être vers quelque chose de mieux.


Ce qui m'a d'autant plus horripilée dans ce bouquin, c'est que j'ai tout de suite vue une adaptation cinématographique foireuse, d'un film français ignoble avec Sandrine Kiberlain, qui serait uniquement sauvé par les paysages irlandais.

Apha
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le 26 avr. 2015

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Apha

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