Voici un livre réjouissant écrit par un auteur estonien qui, après L'homme qui savait la langue des serpents, confirme son talent avec ce second livre.


Nous sommes dans un typique village estonien et tout ce roman s'étale sur la période du mois de novembre. La météo est capricieuse, les personnages sont en effervescence et autour d'eux gravitent les kratts, des créatures constituées à base d'objets du quotidien. Les kratts sont au service des humains et sont parfois les dindons de la farce : employés à voler, ruser...


Vous suivrez le granger Koera Kaarel et son idiot de valet, influençable au dernier degré. Vous poursuivrez avec le fermier Reïn qui souhaite marier sa fille unique, Liina, quel qu'en soit le prix. Et comme la galerie des personnages est étendue, vous cheminerez également à la suite du couple de vieux Arni et Imbi. C'est une vraie farce moyenâgeuse qui croise le fantastique et l'absurde. Car les kratts sont essentiels et côtoient âmes en errance, vaches magiques et démons en tous genre (sorcière, mort incarnée...).


C'est un récit tout ce qu'il y a de plus grisant car les personnages ont tous un sacré grain de folie et poursuivent des buts fous : le serviteur qui s'emploie à voler son maître avec des procédés de plus en plus énormes, un autre qui s'active à charmer sa belle par un philtre on ne peut plus douteux. On jubile, on s'amuse... et les pages défilent à vitesse grand V.

Melopee
8
Écrit par

Créée

le 28 juin 2016

Critique lue 202 fois

Melopee

Écrit par

Critique lue 202 fois

D'autres avis sur Les Groseilles de novembre

Les Groseilles de novembre
MarianneL
6

Critique de Les Groseilles de novembre par MarianneL

Retour dans le monde fantastique d’Andrus Kivirähk, au cœur d’un village et de la forêt Estonienne, avec cette imagination et cet humour dévastateur découverts avec bonheur en 2013 dans «L’homme qui...

le 1 nov. 2014

5 j'aime

Les Groseilles de novembre
Xia
7

Des déjanté(e)s et des bricolés pour le meilleur et pour le pire !

Andrus Kivirahk me transporte. Depuis L’homme qui savait la langue des serpents (que je recommande chaudement) c’est toujours un plaisir de retrouver des personnages et des lieux forts et/ou hauts en...

Par

le 10 déc. 2014

4 j'aime

1

Les Groseilles de novembre
Cinephile-doux
8

En magique Estonie

Puissent les livres d'Andrus Kivirähk connaître le même sort que ceux d'Arto Paasilinna. Ce dernier, découvert avec Le lièvre de Vatanen, a été ensuite traduit une petite quinzaine de fois en...

le 9 févr. 2017

2 j'aime

Du même critique

Les Prénoms épicènes
Melopee
5

De l'art d'affronter ses géniteurs

Le pitch de départ est assez séduisant : Claude et Dominique ont une fille. Comme leurs prénoms sont mixtes, ils décident de prénommer leur progéniture Épicène (qui désigne aussi bien le mâle que la...

le 29 nov. 2018

3 j'aime

Heurs et malheurs du trou du cul
Melopee
7

Il en a dans la culotte, Quevedo !

Qu'il est provocant ce livre ! le titre est l'étendard du contenu, autant dire que Francisco de Quevedo, écrivain espagnol du XVIIe siècle, n'y est pas allé par quatre chemins : le trou de cul mérite...

le 7 juil. 2016

3 j'aime

Toute l'histoire de mes échecs sexuels
Melopee
8

Le sexe vu par un looser

Ceci est un documentaire particulièrement désopilant qu’il convient de regarder en période de vacances car c’est un bien bon moment de détente. Notre héros, trentenaire bien dans ses baskets, vient...

le 29 juin 2016

3 j'aime