Les sept soeurs par Angélita

Les sept Soeurs, Maia, de Lucinda Riley, présentationJuin 2007, Maia est en vacances chez une amie à Londres. Elle apprend le décès de son père, Pa Salt. Il a adopté sept filles. Maia, l’aînée, doit l’annoncer à ses soeurs.Avis Les sept Soeurs, Maia, de Lucinda RileyNous faisons un échange de bons procédés avec une des mes collègues. Nous nous prêtons des livres. Elle a commencé la saga des Sept Soeurs et m’a passé les deux premiers tomes. Ce n’est pas une série que j’aurais forcément acheté, ou pas tout de suite, et surtout d’occasion. Voilà, donc c’est fait, j’ai commencé cette série, mondialement connue.Le début est consacré à la présentation des sept soeurs et leur adoption par Pa Salt, surnom qu’elles lui ont donné. Maia est la première à avoir été adoptée. Elle vit toujours, à 33 ans, dans le magnifique domaine de Pa Salt, même si elle est très indépendante. Elle semble ne jamais avoir voulu quitter son père. Chez une amie, en Angleterre, Maia doit rentrer de toute urgence en Suisse. Elle apprend que son père est décédé et elle doit absolument prévenir ses soeurs. Cela s’avère un peu compliqué. De retour en Suisse, Maia apprend de Marina, la femme qui a été toujours présente auprès d’elles, que leur père a déjà été inhumé. Outre le testament, il a laissé à toutes un indice dans le jardin si elles veulent connaître leurs origines. Ce roman est consacré à Maia qui décide de partir, pratiquement immédiatement, au Brésil. En effet, elle ne veut pas voir l’homme qui lui a fait du mal. De plus, comme traductrice, elle sera accueillie par un célèbre écrivain local. Maia va donc connaître toutes ses origines, en retrouvant un des membres de sa famille, une vieille dame qui n’a plus que quelques jours à vivre, mais surtout sa fidèle gouvernante.Cela sera une plongée dans le passé d’Isabel, son arrière grand-mère, une jeune fille dont le père a fait fortune mais il ne fait pas partie de la bonne société du Brésil. Et c’est ce qu’il veut par dessus tout. Il veut que sa fille épouse un très bon parti même si la famille est désargentée. Malgré son opposition, Isabel se pliera à la volonté de son père, mais son fiancé, profondément amoureux, la laisse partir quelques mois en France. Un magnifique voyage pour Isabel qui va se plonger dans le monde des arts, parisien. En effet, le père de sa meilleure amie, avec qui elle est partie, doit construire la fameuse statue du Christ Rédempteur et il doit trouver celui qui l’aidera au mieux. Pendant de nombreuses semaines, Isabel sera parfaitement heureuse surtout qu’elle découvre l’amour. Mais elle devra prendre une décision. Isabel est une femme forte qui se plie aux traditions de son pays, même si elle souhaiterait les voir évoluer. Des évènements dans la vie d’Isabel vont lui faire prendre des décisions qu’elle pourrait regretter.Maia, plongée dans ce passé, via des lettres et des échanges avec la dame de compagnie de sa grand-mère, mais aussi un indice laissé par son père adoptif et toute l’aide apportée par l’historien, va comprendre l’histoire de sa famille dont elle est une belle héritière. Maia va également apprendre des éléments sur sa grand-mère et aussi sur sa mère.Une plongée historique, certes romancée, qui nous montre le Brésil où la pauvreté a toujours existé. La bonne société, bien que désargentée, ne fraie pas avec les nouveaux riches, propriétaires de plantations de café, ou avec parcimonie. Les usages sont parfaitement ancrés. Les mères veulent toujours détenir le pouvoir, l’argent. Les jeunes filles doivent se plier aux ordres des pères et font très souvent des mariages de raison. L’amour peut arriver bien sûr, mais pas toujours. Comme tout être humain, l’amour peut venir là où on ne l’attend pas. Il peut être contrarié, se fortifier, mais les femmes devront toujours prendre des décisions et vivre avec. Une plongée historique dans le monde de l’art français, dans ce Paris créatif. Le roman mêle la force des sentiments, les amours contrariés, les secrets de famille et des personnalités très fortes. Car outre Isabel, il y a Maia. Maia, dans ce roman, se révèle en tant que femme, amoureuse. Elle ne sera plus celle qui se cache, elle affrontera son passé, de jeune étudiante, qu’elle n’a jamais révélé à personne. Maia apprendra beaucoup sur elle, sur sa véritable famille et aussi sur son père adoptif. L’amour filial se révèle dans toute sa splendeur.Qui dit recherche de ses origines, de ses parents, je pensais, en commençant ce livre que ce serait consacré à la mère de Maia. Par conséquent, j’ai été déstabilisée que pratiquement tout le roman soit consacré à son arrière grand-mère et une toute partie à sa véritable mère. Mais le lecteur le comprend lorsque Maia échangera avec sa grand-mère. C’est un bon roman, très agréable à lire et je comprends le succès de la série. Cela me fait un bon intermède entre mes polars. Mais pour moi, ce n’est pas un coup de coeur.