Pour moi le minimum d'un road-trip c'est de contenir des péripéties, c'est à dire des hauts et des bas. Pourtant l'histoire commence bien avec une longue descente en enfer des trois sœurs dans ce qui doit être la pire idée de voyage possible, un car-jacking vers la Californie avec une moitié d’essence et de ravitaillements dans un pays qui ne les considèrent même pas comme de vrai citoyennes. Tu ressens les mauvaises décisions, la faim et la soif à chaque actions. Puis comme une oasis enfin une première bonne rencontre qui les permettent de souffler un peu.
Mais vient un moment où ça souffle trop.
La première famille qui les accueille n'est pas juste aimable, elle est tellement serviable qu'elle finit plus par ressembler à un outil scénaristique.
Et c'est comme ça quasiment sur toute la suite. Sauf un aparté avec des camionneurs, toutes les autres rencontres s'avèrent positives, les sœurs sont désormais constamment hors de dangers et les dialogues sont plus que non-subtils sur la conditions des Amérindiens. Plus rien n'est organique.
Même la fin qui avait un vrai potentiel doux-amer se finit de la manière la plus ridiculement sucrée possible.
Je suis pas gardien de la morale hein je sais que c'est un conte pour ado mais une décision complexe mérite des conséquences aussi dramatique que des récompenses rassurantes, sinon autant se demander pourquoi tout les Amérindiens orphelins ne font pas la même chose.