Monopolise le marque-page
Le bon exemple de livre qu'il faut lire d'un trait par risque de ne jamais le terminer. Jusqu'à la moitié, pour être gentil, il est captivant. On pardonne même les nombreuses incohérences, les chapitres qui se suivent sans transitions marquantes, puis après on le ferme. On le réouvre, on lit un chapitre, on le referme. Et on l'oublie. On se persuade de vouloir quand même savoir la fin, même si on la connait d'avance. Puis on saute des passages, on améliore notre performance à lire en diagonal, on s'ennuie. Des passages de guerres d'ectoplasmes, de réconciliations, qu'on a même pas envi de relire pour bien comprendre par pauvreté stylistique. Une fois qu'on l'a terminé, on laisse échapper un bon soupir de soulagement puis on se dit qu'au moins ce livre nous aura bien aidé à dormir rapidement.