Lulu est un enfant à part. Surprotégé par sa mère, il ne parle pas, n'a pas d'amis. Pourtant il aime l'école. C'est "[s]on échappatoire, le lieu de toutes les parenthèses." Il apprend, mais il observe également les autres enfants, un peu comme un entomologiste étudierait des insectes. Très jeune, il développe une passion pour la mer, collecte et inventorie d'abord des coquillages, puis toute sorte d'objets. Inventeur du "Piscis detritivore", Lulu raconte comment sa passion pour la mer l'a aidé à sortir de sa coquille.
J'ai aimé Lulu d'abord pour le côté attachant de ce petit garçon. Il pose sur le monde un regard qui n'appartient qu'à lui, s’accommode des bizarreries de sa mère en se réfugiant sur la plage, en rusant pour qu'elle accepte ses escapades. Lulu est moins léger qu'il n'y paraît. C'est un plaidoyer pour la protection des océans, envahis par nos déchets.
J'ai aimé Lulu également pour les phrases comme celle-ci :
Il est de ces gens-là, de ces gens de passage, à l'empreinte fragile, aux traces qui s'effacent aussitôt esquissées et qui pourtant bouleversent.
Il y a dans Lulu une délicatesse, un regard porté sur les choses, qui m'ont touchée.
Un seul regret : j'ai trouvé le roman trop court. On peut dire que Lulu est un conte, et le format, alors, est tout à fait adapté. Mais qu'importe, j'aurais bien passé plus de temps à arpenter les plages de l'Atlantique en compagnie de Lulu.
#Lulu #NetGalleyFrance
Merci à Buchet-Chastel pour le service de presse numérique.