Soixante-seize pages verticales de néant narratif, écrites maladroitement (mauvais usage de la virgule, nombreuses ruptures syntaxiques accidentelles), qui ne suscitent qu'indifférence. Aux descriptions de photographies représentant les parents de l'auteur se superpose la relation de moments intimes vécus sur le lungomare, c'est-à-dire la promenade en bord de mer, avec l'Italienne Annabella, essentiellement décrite par les maillots de bain qu'elle porte ou ne porte pas. Les descriptions sont pour beaucoup non verbales, telles des légendes griffonnées à la va-vite sous des instantanés aux couleurs passées ; l'effet ne prend pas, à cause d'une absence totale de style (qui n'a rien de stylistique ici) et l'incapacité de faire de ces épisodes personnels des fragments universels. Jamais la platitude n'a aussi bien régné que dans ce petit livre ; comment les éditions Actes Sud ont-elles pu se dire que ce texte quasi amateur rencontrerait son public ? (Sébastien Berlendis est-il subventionné ?)