Tout au long de ma lecture, j'avais dans la tête la Complainte de Pablo Neruda chantée par Jean Ferrat. Probablement parce que Neruda était chilien, parce que la chanson parle d'Atacamá, ou parce qu'elle parle de liberté, comme le roman. Ce texte m'a touchée de diverses manières, et d'abord je pense parce qu'il m'a très fort rappelé La Maison des esprits d'Isabel Allende. Je ne suis pas une grande fan de la dame mais ce roman-là, je l'ai lu douze mille fois à peu près, j'adorais l'histoire de cette dynastie et surtout des deux ancêtres, Rosa et Blanca. Et tout au long de Malarrosa, destin misérable mais libre d'une enfant sud-américaine, j'ai ressenti de réelles similarités avec l'écriture d'Allende, peut-être un parfum du Chili ou une langue plus dure, plus fruste mais également plus poétique que celle que l'on a l'habitude de lire chez les auteurs hispaniques.

Malarrosa est un roman particulier, court, un peu hors du temps. Il se déroule sur une période à la fois très courte et très longue, dans un univers très masculin mais son héroïne est une petite fille silencieuse, pas très gracieuse au début et qui suit partout son joueur malchanceux de père. Une môme pas vraiment comme les autres qui évolue dans un monde vraiment pas pour elle. Et qui pourtant s'y plaît bien, suffisamment en tout cas pour ne pas fuir.

C'est un peu compliqué, de parler de ce roman qui m'a laissée à la fois hallucinée et attendrie. Et même si ce n'est pas mon coup de cœur de l'année, je dirais que c'est un texte à lire pour se projeter dans les grands espaces du désert, dans les grèves qui ont suivi la crise de 29 et dans les vie des mineurs de salpêtre du Chili.
Ninaintherain
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le 27 mars 2012

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