Quand la fantasy prend son temps… et ça fait du bien

Si tu pensais que la fantasy se résumait à des batailles épiques et des quêtes ultra-dynamiques, Manesh de Stefan Platteau est là pour te rappeler que parfois, la vraie aventure, c’est aussi de s’asseoir et d’écouter une bonne histoire.

Tout commence sur un fleuve mystérieux, où un équipage récupère un homme à moitié mort, Manesh, échoué dans une barque. Qui est-il ? D’où vient-il ? Pourquoi son existence semble-t-elle tissée de magie et de secrets ? L’homme, fiévreux, raconte son histoire, et nous voilà plongés dans un récit à tiroirs où se mêlent mythes, dieux oubliés et destinées brisées.

Le gros point fort du roman ? Son ambiance. Platteau écrit avec une poésie envoûtante, un rythme contemplatif, une langue riche qui donne une vraie texture au monde qu’il décrit. On sent l’influence des mythologies nordiques, celtiques et indiennes, le tout fusionné dans un univers original qui sent la mousse, l’encens et la magie ancienne.

Mais voilà… il faut être prêt à embarquer. Le récit est lent, introspectif, construit comme une légende racontée au coin du feu. Si tu cherches un page-turner bourré d’action et de combats frénétiques, tu risques de trouver le temps long. Ici, la fantasy prend le temps de respirer, d’installer son atmosphère, de développer ses personnages en profondeur.

Bref, Manesh, c’est de la fantasy immersive et sophistiquée, un voyage hypnotique à travers un monde fascinant, porté par une plume qui donne envie d’écouter plutôt que de courir. Un livre à savourer comme une légende ancienne, pour ceux qui aiment les atmosphères envoûtantes et les récits qui s’étirent comme une rivière brumeuse.