Les Carnets de Cornélius Renard par Octopus

Différent du premier tome dans le sens où l'on pourrait le lire indépendamment et toujours comprendre l'histoire, on poursuit l'aventure avec le libraire. Si le livre m'a plu en tant qu'adulte, j'émets des doutes quant au fait qu'un enfant puisse apprécier sa lecture. Certaines tournures de phrases très tarabiscotées et des mots compliqués viennent rendre la lecture plus difficile pour le public visé. Certes, il est toujours bien de ne pas prendre les enfants pour des idiots et de relever le niveau, mais il faut admettre que parfois, c'est un peu trop. J'ai l'exemple suivant : « Soumise à l'impétuosité du vent qui singeait sa colère, j'ignorais si je craignais qu'elle ne s'envole ou qu'elle ne se brise ».Ce livre est donc à placer entre les mains d'un enfant à partir de 12 ans par son niveau de langage je dirais. Les illustrations, toujours aussi somptueuses agrémentent la lecture et embellissent les pages. L'histoire quant à elle souffre des mêmes faiblesses que le premier tome, tout est relativement facile pour les personnages. Même lorsqu'ils rencontrent un « méchant », celui-ci les laisse partir rapidement. D'ailleurs, les deux chapitres sur le bateau pirate ont sorti l'histoire de son arche et être moins intéressants que le reste. Ça reste une lecture facile, rapide et qui donne envie d'en savoir plus. Les thèmes abordés, rares en littérature jeunesse, sont un vrai plus. On apprend encore une fois aux enfants l'acceptation, la différence et une nouvelle maladie : la tempête de cervelle (qui se rapprocherait peut-être d'un AVC ?).C'est bien écrit, c'est poétique, un poil difficile pour le public visé, mais avec des adultes pour guider l'enfant dans sa lecture, il saura très bien s'en dépêtrer.