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En période de rentrée littéraire, il est difficile de sortir du lot quand on publie son premier roman, et que la presse s’obstine dans les grandes largeurs à critiquer les titres des auteurs les plus attendus. Sacha Sperling, « fils de« , voit pourtant son premier roman publié chez Fayard à tout juste dix-huit ans.


Plongé dans ce qu’il convient aujourd’hui d’appeler la « jeunesse dorée » des beaux quartiers parisiens, le lecteur fera la connaissance de Sacha, un jeune adolescent d’à peine quatorze ans, étudiant en troisième dans un collège bien fréquenté.


Il rencontrera au hasard d’un voyage Augustin, un garçon de son collège un peu plus âgé que lui. Entre eux s’établira une complicité teintée d’admiration et de désir, qui deviendra plus qu’une simple amitié. Sacha est perdu, amoureux, sous l’emprise complète d’Augustin, et ne vit que lors de ses soirées en boîte où il découvre les filles, l’alcool et la cocaïne.


On pourrait voir dans ce roman « à l’américaine » une version tricolore d’un Bret Easton Ellis, où se mélangent les corps, les sexualités et les abus chez une jeunesse s’ennuyant de la vie, baignant dans le confort et l’argent de parents trop occupés à les négliger. Pourtant, j’y vois surtout l’histoire d’un adolescent éperdument amoureux d’un garçon mystérieux, sombre et sûr de lui, qui par amour se laisse emporter vers un monde qui ne lui convient pas, et finira par le détruire. Une histoire belle comme douloureuse, une plume qui sait transporter et émouvoir, et qu’on surveillera avec attention.

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le 26 sept. 2010

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Brice B

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