Quand on sent que l'auteur se fout de la gueule de ses lecteur de A à Z dans toute sa beauté...

Bon, je me suis forcée à aller jusqu’au bout afin de pouvoir clamer haut et fort que j’ai détesté de la première à la dernière page ! Il y a tellement à dire que je ne sais même pas par où commencer, mais j’ai vraiment eu l’impression d’avoir un ramassis de foutage de gueule sous mes yeux. Franchement, je me réjouis d’avoir pu emprunter ce livre à la bibliothèque, parce que payer pour un tel livre m’aurait fait mal à une certaine partie de mon anatomie.


Alors, en quelques mots, Métaphysique des tubes, c’est l’autobiographie d’Amélie Nothomb entre sa naissance et ses trois ans. Je n’ai même pas envie de creuser davantage parce qu’on touche déjà au gros problème de ce livre, qui n’a pour seule vocation que la prétention et le narcissisme de l’auteure. Et elle va loin ce coup-ci, elle parle d’elle à la troisième personne et se nomme tout simplement Dieu, quelle humilité. Manquerait plus qu’à mettre sa photo en couverture ! Oh… Wait…


Je pourrai donner des exemples à la pelle de passages qui m’ont fait hurler, mais je ne vais pas vous réécrire la totalité du livre. « J’avais déjà donné leur nom à quatre personnes ; à chaque fois, cela les rendait si heureuses que je ne doutais plus de l’importance de la parole : elle prouvait aux individus qu’ils étaient là. J’en conclus qu’ils n’en étaient pas sûrs. Ils avaient besoin de moi pour le savoir. » Tout va bien donc. « Vint enfin le jour de mes trois ans. C’était le premier anniversaire dont j’étais consciente. L’événement me sembla d’importance planétaire. » C’est juste insupportable à lire et tout le livre est comme ça ! Suites inlassables de ses exploits où elle montre bien qu’elle fait tout mieux et plus vite que tout le monde et en profite bien pour caser à tout moment des phrases pour rabaisser le lecteur. Malheureusement, il n’y a pas de manière classe de dire ça, mais en voilà une qui pète bien plus haut que son cul !


Venons-en au style si je peux appeler ça style. Lui aussi je l’ai trouvé insupportable… C’est peu travaillé, tellement plat qu’on se demande si ce n’est pas un peu fait exprès et elle aime placer çà et là un mot savant pompé à grand renfort de thésaurus je suppose pour montrer à quel point elle est tellement plus intelligente que le commun des mortels. Après tout, elle est Dieu et se compare à Jésus, qui suis-je pour douter de sa grandeur ?


Bref, cette lecture m’a horripilée et j’ai vraiment eu l’impression que la grande divinité Nothomb se plaisait à se foutre de ses lecteurs de Panurge. Non contente de ne parler que d’elle, de se porter aux nues en rabaissant tout autre être qui n’est pas elle et de nous offrir un texte peu travaillé et limite bâclé, elle arrive à nous proposer une phrase de fin absolument ridicule, que l’éditeur a repris pour sa quatrième de couverture, ce qui élève le tout à un niveau de foutage de gueule que je n’avais jamais vu avant. ("Ensuite, il ne s'est rien passé." Oui, oui, juste ça.)


Je ne vais pas y aller par quatre chemin au risque de déplaire à ceux qui ont aimé : c'est insupportable, j'ai détesté !

Jacana
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le 27 août 2016

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Jacana

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