Pavé de 878 pages, je dois dire que la lecture en fut assez rapide, les pages me paraissaient assez courtes. L'écriture manque de souffle romanesque mais présente une certaine froideur chirurgicale que j'ai trouvée particulièrement adaptée dans les scènes de batailles, mais qui a donné beaucoup de ridicule aux scènes d'amour et au romantisme niaiseux de certaines scènes. De manière générale, je n'ai pas aimé la façon dont les rapports humains ont été décrits. On sentait que pour l'auteur c'était vraiment de la fiction, et ça ne m'aura arraché que des soupirs d'ennui, mais pas la moindre émotion. En revanche, j'ai beaucoup apprécié la rigueur historique (très documenté en fin de livre) et les aspects politiques et militaires m'ont profondément passionnée (tout l'inverse de Guerre et Paix, du coup si on résume). J'ai bien sûr été choquée du rapport maître-esclave, et du fait que les esclaves soient à peine considérés comme des êtres humains. Je ne suis pas là pour faire polémique car vous le savez, je suis pour qu'on raconte la réalité d'une époque. Mais bordel que les humains sont cons. Mon dernier point noir sera pour le caractère de Julia Domna (l'héroïne donc) : elle m'a agacée de bout en bout. On sent que c'est écrit par un homme parce que vraiment tous les clichés y passent (c'est la plus belle, c'est la plus sensuelle, c'est la meilleure au lit, c'est la plus intelligente, tous les hommes l'aiment bla-bla-bla bla-bla-bla), c'est insupportable. Même les femmes au grand destin ont leurs imperfections et CE N'EST PAS GRAVE. En vérité je trouve cela dommage pour une raison bien particulière : cela m'a empêché et de m'identifier, et de m'attacher. J'ai subi ce qui est, tout de même, le point central du roman. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je ne lirai pas le second tome, quand bien même j'ai apprécié cette lecture.