Ecrit comme ça, ça va faire cucul, gnangnan ou marc lévy, c'est comme on voudra, mais je ne sais le dire autrement: ce bouquin, c'est avant toute chose une belle histoires d'hommes, avec ce que cela comporte de fierté, de questionnements et, au coeur de tout ça, d'amitié. On me l'a offert parce que j'aime l'irlande et, hors du contexte historique, ce n'est pas l'aspect le plus intéressant. On y voit surtout des images d'épinal - qui n'est pas en irlande - et l'atmosphère m'a un peu donné, parfois, l'impression d'être "surjouée", comme on dirait si c'était du cinéma avec un chef op qui balance encore un chouïa de fumée des fois que ça ferait pas assez mystérieux - terre brûlée aux vents, qu'elle dit la chanson quand même. Après, pour m'être baladé entre deux tas de tourbe, faut reconnaître qu'on est pas loin de la vérité, mais quand même, le travail de description aurait mérité mieux, plus d'acuité et d'imagination sur cette île à voir et à revoir comme un bon film. Reste donc le meilleur de ce bouquin: un héros qui se cherche, un autre qui s'est trouvé, leurs voies qui se confondent, leurs liens qui vont jusqu'au sang et une belle, très belle fin que je me priverai de raconter. Pour ce qu'il dit de l'amitié quasi filiale entre deux hommes, dans une période dont qu'on a bien vite oublié alors que c'était hier, seulement, il vaut le coup d'être lu.