«Contrairement à l'idée répandue, les cons ne sont pas réformables ; les campagnes de prévention ou les actions pédagogiques n'ont pas de prise sur eux. Une seule chose peut les amener non pas à changer, mais du moins à se tenir tranquille : la peur. Je veux qu'ils sachent que je les surveille et que le temps de l'impunité est révolu. Je compte à mon actif cent quarante meurtres de cons. Afin qu'ils ne soient pas morts pour rien, je vous enjoins de lire ce manifeste. Il explique le sens véritable de mon combat. »
Voila ce qui figure en quatrième de couverture de ce roman et qui donne nettement le ton de tout l'ouvrage. De la détermination, le narrateur n'en manque pas. Après avoir entrepris de supprimer les animaux de compagnie de son quartier dans l'espoir de recréer le lien social, il acquiert la certitude que le problème n'est pas leur existence, mais celle de leurs maîtres. Combattre les incivilités devient dès lors sa principale motivation. Chauffard, concierge, percepteur, employées de la Sécurité sociale, car de retraités, SDF... L'entreprise d'éradication physique des cons a commencé. Cynique, drôle, burlesque, toutes les raisons sont bonnes et surtout tous les moyens sont mis en œuvre. Même si certains passages sont assez longs, il faut bien l'avouer, la réflexion sur le « con » d'aujourd'hui développé de manière assez intéressant. Cependant même si il parvient dans un premier temps à concilier vie conjugale et lutte contre les cons, il arrive un moment où la situation n'est plus tenable et la barrière de l'absurde voir de l'obscène ne plaira pas à tous...
Quoi qu'on en dise, la représentation dans ce roman, d'idées ou d'actes résultant de la frustration humaine quotidienne nous permet de nous défouler. Qui n'a jamais rêvé de flinguer le premier con ? Cons, s'abstenir !