A lire, relire, relire, relire, relire, prêter, donner, racheter, conseiller, relire...

Musiques de la frontière est peut être mon livre préféré, et, me connaissant un tout petit peu, je crois que ce n'est pas peu dire.

Il s'agit d'un recueil de nouvelles, toutes les histoires se déroulent dans le même univers, on retrouve des personnages d'une nouvelle à une autre, on fait des rapprochements. On les aime, on s'attache à eux, on veut les connaitre, vivre avec eux, faire la fête avec eux, s'engueuler avec eux...

On évolue dans frontier, humain ou Fae, à vous de voir, mais dans tous les cas, on s'y plait. Impossible à fermer, ce recueil est réellement magique.

Ne vous fiez pas à sa couverture qui dit un peu "yet another book of urban fantasy", non, car ce n'est pas ça.

Si vous êtes rôlistes, vous trouverez un peu de "World of Darkness" là dedans.
Si vous êtes amateur de mythologies, de chamanisme, vous trouverez votre quota de références.
Si vous n'y connaissez rien mais que vous aimez les belles histoires, et rêver, vous vous plairez.

Ces histoires sont pour vous, vous tous, pour que vous voyez la magie du monde, pour qu'en croisant une jeune femme énigmatique dans le métro, vous vous disiez "Hum... Je suis sure qu'elle est Fae".

Musiques de la Frontière, c'est ce bouquin, qu'un pote te passe, que tu attaques dans un train (Genre... Un Liège-Paris, c'est pas mal) et que tu ne peux plus fermer, non, mais, vraiment, tu ne peux plus, ça fait mal de finir Musiques de la Frontière. On a presque envie de le recommencer immédiatement. Mais bon, le monde réel nous rappelle qu'il ne faut tout de même pas abuser des bonnes choses.

On y est si bien, à Frontier, qui voudrait en partir ? On a envie de se battre avec eux, d'embrasser Crescent à pleine bouche, de boire un verre à Frontier, d'avoir un arbre centenaire dans son appart. De tout savoir sur eux, d'en lire plus, plus, toujours plus !

Bon, par contre je ne suis pas une inconditionnelle de Léa Silhol, qui a parfois une écriture un peu trop goth-lyrique à mon goût. Mais parfois seulement, hein, j'ai du lire ce recueil 8 fois, il faut bien que je finisse par voir les petits défauts. C'n'est pas très gênant dans les nouvelles, c'est plutôt dans les romans que ce genre de choses on tendance à devenir vaguement insupportables !
Et surtout, le sous-titre, qui nous laisse croire qu'il y aura d'autres histoires, alors que, pour le moment, rien en vue et c'n'est pas faute de chercher, croyez moi.


Bref, comme il existe des "comfort food" ou des films qu'on regarde quand ça ne va pas. Et bien moi, quand ça ne va pas, je vais à Frontier, mon 'Comfort Book'.