Un livre auquel vous penserez pendant longtemps

My absolute darling est un livre dérangeant, perturbant, anxiogène, révoltant, et qui fait beaucoup réfléchir.

J’ai décidé de le lire après être tombée sur beaucoup de témoignages qui disaient que ce livre était incroyable et qu’il fallait absolument le lire, mais qu’attention les âmes sensibles devaient s’abstenir. Je l’ai donc commencé en ayant de grandes attentes le concernant et honnêtement durant les premiers chapitres j’étais plutôt déçue. Je suis habituée et plutôt friande de romans noirs très violents et je me suis dit que peut-être plus rien ne me choque en littérature. De plus les personnages principaux, dont l’héroïne Turtle, sont, sans exagérer et sans moqueries, des pèquenauds de la campagne américaine, et j’ai trouvé très difficile dans un premier temps de m’identifier à eux ou de trouver une quelconque empathie les concernant. Honnêtement ils me dégoûtaient tous un peu, que ce soit elle, son père ou son grand-père… puis j’ai compris que c’était fait exprès car les personnages secondaires qui font partie du monde normal, et pas de celui de Turtle, avaient les mêmes ressentis que moi les concernant.

Et en fait j’ai commencé à apprécier le livre au fil des pages, le dégoût devenait fascination, on commence, sans s’en rendre compte à s’attacher à Turtle, c’est très subtil, ça vient vous chercher sans vraiment demander votre avis. Et en fait la situation dans laquelle est Turtle, cette vie qu’elle a toujours mené et qui nous paraît nous invraisemblable, finit par prendre aux tripes et devenir insoutenable pour le lecteur.

J’ai envie de dire, c’est facile d’écrire quelque chose de choquant avec le sujet dont traite My absolute darling, mais l’auteur a réussi à le développer avec tellement de tact et d’intelligence, il a réussi à dépeindre toute la complexité, la psychologie de cette relation que ça en donne la chaire de poule littéralement. C’est monstrueux l’impression que ça m’a laissé, certaines scènes m’ont mis très mal. L’auteur nous fait descendre en enfer, ça va crescendo et c’est ça qui est brillant, on s’enfonce un peu plus dans la folie à chaque page.

La seule chose que je regrette et ma seule critique pour ce livre est la fin qui ne m’a pas vraiment convaincu.