Nation Pigalle par Louloulalu
Anne Plantagenet possède, c'est indéniable, une façon d'écrire originale, rythmée, se jouant du temps et de la ponctuation, tout à fait plaisante.
Le problème, c'est qu'elle s'en sert pour noircir les presque 500 (cinq cents!!) pages que compte son livre avec le récit fadasse des vies inintéressantes de ses personnage sans relief ni caractère.
Quand les lieux-communs succèdent aux clichés, la concierge portugaise côtoie la vieille dame misérable et malheureuse, elle-même ayant pour voisins un couple de bobos Papa débordé de travail / Maman hyper-organisée, tout ce petit monde est évidemment agacé et terrorisé par le vieux ronchon du 5 ème... et il ne se passe RIEN.
Enfin si, un peu de sexe par-ci par là, pour justifier le fait que le récit se passe à Pigalle, un peu de mensonge, un peu de trahison, un SDF poète, une sœur folle, la galère des transports en commun parisiens, et même un long plaidoyer en faveur de la coupe du monde de foot pour agrémenter le tout.
Les seuls passages qui se veulent un peu engagés (non à la misère, oui à la paix entre les hommes... ce genre d'engagement...) virent rapidement au pathos condescendant, et sont parfois à la limite du racisme .
Ce roman est d'un ennui mortel. J"ai failli y rester.