Neverwhere
7.6
Neverwhere

livre de Neil Gaiman ()

Une bouche de métro ouverte sur l'imaginaire.


Critique du livre « Neverwhere » de Neil Gaiman



Auteur et historique


Neil Gaiman est né en 1960 à Hampshire, au Royaume-Uni et vit maintenant aux États-Unis, près de Minneapolis. Dès l'enfance, il a commencé à lire et a dévoré les oeuvres d'auteurs comme Tolkien, Poe ou Moorcock. Il a pu entretenir son amour de la lecture grâce aux bibliothèques publiques et aux prêts inter-bibliothèques qui lui permettaient de découvrir une large gamme d'histoires.


Il a commencé sa carrière d'écrivain en tant que journaliste, ses deux premiers ouvrages étant des biographies d'écrivains, Duran Duran et Douglas Adams. Il collabora ensuite à l'écriture d'un roman graphique qui ouvrit la série Black Orchid. Suite à son travail, il put continuer à travailler avec DC Comics et sortit l'une des séries de comics les plus marquantes, Sandman, la première à recevoir le prix littéraire de la World Fantasy Award pour la meilleure nouvelle, en 1991.


Grâce à son succès, il a pu se diversifier et travaille maintenant dans de nombreux domaines d'écriture, que ce soit au cinéma, dans la poésie, à la télévision, dans la bande-dessinée et, bien sûr, dans les romans.


Il a gagné de nombreux prix (plusieurs dizaines), que ce soit pour l'entièreté de son œuvre ou pour des travaux précis.


Le roman Neverwhere est en réalité adapté d'une série télévisée de 6 épisodes produite par la BBC, sortie en 1996, le roman sortant la même année avec de nouvelles scènes et de menus changements qui étaient là pour permettre à l'auteur de ne pas être trop frustré sur les coupes scénaristiques faites par l'équipe de production. Il est ensuite adapté pour le public états-unien afin d'expliciter les références sur la ville de Londres.


Synopsis


Richard Mayhew, un homme d'affaires sans histoire et un peu timorée, tombe par hasard sur une fille blessée nommée Porte. En la recueillant, il s'attire les foudres de sa fiancée qui décide de le quitter. Peu après le départ de la jeune fille, le monde autour de lui semble ne plus le reconnaître et les traces de son existence disparaissent. Il décide donc de retrouver Porte pour lui demander des comptes, découvrant sous La City un monde des plus étranges et déroutants.


Critique


Neverwhere est selon moi un roman qui a de nombreux atouts pour lui, sans pour autant être exceptionnel à tous les points de vue. Il a tout d'abord le mérite d'avoir initié un sous-genre littéraire à lui seul, à savoir la Fantasy Urbaine, ce qui est déjà une preuve importante de son originalité, celle-ci se laissant savourer tout au long du livre.
Il y a en effet de très nombreuses idées conceptuelles et visuelles qui créent un univers dense et plein de possibilité. On se surprend, le livre reposé, à imaginer d'autres factions qui pourraient se greffer à cet univers bigarré, d'autres créatures, d'autres villes. En tant que pratiquant de jeux de rôle sur table, ce livre m'a apporté beaucoup d'inspiration tant son identité est marquée et marquante.
Les dynamiques entre personnages sont relativement classiques mais le livre a le mérite de proposer des personnages féminins forts qui sont loin de faire de la figuration. Chaque personnage apporte des éléments pertinents à l'histoire et la machine est bien huilée dans l'ensemble, sans révolutionner quoi que ce soit.
Un scénario assez simple qui est intéressant surtout parce qu'il nous fait découvrir le monde merveilleux qui se trouve sous Londres : assez basique dans sa réalisation, un retournement de situation somme toute assez artificiel et peu inspiré ne le rendra pas beaucoup plus intéressant. La fin est relativement étrange et prend un peu trop de temps dans ce qu'elle cherche à accomplir, en étant elle aussi des plus conventionnelles.
Les thématiques sont assez typiques de la littérature de passage : précarisation et sans-abrisme, héros lâche qui parvient à rassembler son courage quand il le faut, tout est traité rapidement et parfois sans réellement laisser entendre de message clair.
Le style d'écriture remplit son office avec un humour efficace et inattendu.


En conclusion, c'est un livre simple à lire qui se dévore et permet à l'imagination de s'enflammer !

GotoVranken
6
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Créée

le 10 avr. 2016

Critique lue 225 fois

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Goto Vranken

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