Nous transportant, grâce à son amphigourique vocabulaire, dans un univers d'une richesse incroyable, Noô est la définition d'un livre de SF culte.
Il y'a cette impression profonde, permanente d'une inspiration sans limite, une inspiration faite de planètes, dont Les Mondes d'Aldébaran de Léo ne sont qu'un pâle reflet. Le tout enrobé d'une histoire prenante, engloutissante.
Le procédé littéraire, la fin, la race mythique. Oui, on ne peut s'empêcher de penser à « La grande porte », autre roman culte sorti… la même année ! Mais il y'a dans Noô une exaltation supplémentaire, un côté grandiose, à la limite du baroque.
Puis arrive la fin. Parfaite, cisaillée.
Avec cet ultime bémol, ce goût de trop peu. Le Noô, décrit abondamment dans la fin du livre, n'a été qu'à peine effleuré, survolé. Il n'a été qu'un personnage secondaire. Les Fâvds n'auront été qu'un ressort dramatique, la noômologie un simple accessoire.
Quel dommage ! Il y'aurait temps à dire et à exploiter.
Noô est presque parfait. Cela n'en rend ses défauts que plus visibles.