Not that Kind of Girl par DieLorelei

Je me lance peut-être dans une voie risquée en défendant ce livre mais allez, tant pis, j'y vais! On peut reprocher pleins de choses au livre "Not That Kind of Girl" de Lena Dunham : on peut lui reprocher de parler pendant 3 pages de son petit copain de cinquième, pendant plusieurs chapitres de ses bêtises de colo ou de parler de façon récurrente de sa mononucléose ou de sa "fouffe". Ok, moi aussi ça m'a agacée. Néanmoins, j'ai apprécié l'honnêteté dont a fait preuve Lena Dunham et son courage, parce que oui, même si c'est une habituée de discussions sur la fouffe et que là dessus, elle ne fait rien de nouveau depuis "Girls", il faut quand même du courage pour oser parler des "vampires", comprenez ces mecs de 50 ans, du milieu artistique qui cherchent à tout prix à "casser" (voire à "ziquer avec") de la jeune artiste. Ne parlons même pas de la polémique autour de la scène de viol, pour tous ceux qui ont eu l'audace de dire qu'elle l'avait inventé, vous pouvez immédiatement arrêter de lire et partir, je n'ai rien à vous répondre. Donc, pour moi, NON, la critique selon laquelle "Mai Lena Dunham est une petite New Yorkaise égocentrique et gâtée qui nous parlent de la nutritionniste de sa mère et du psy de ses parents." Oui, Lena Dunham est née dans un milieu plutôt privilégié, elle ne s'en cache pas, et d'ailleurs tout Hollywood le sait, alors à quoi bon prétendre le contraire ? On ne peut pas demander à Dunham de tout dévoiler et après l'insulter parce qu'elle l'a vraiment fait.
Et puis, il y a des passages que j'ai trouvés particulièrement émouvant, notamment lorsqu'elle parle de sa soeur Grace. Ce passage m'a fait sourire et je me suis dit que si je devais un jour parler de mon frère dans un livre, ce serait avec la même tendresse et les mêmes pointes de jalousie pleines d'admiration. Ou quand elle parle de son amoureux, et qu'elle s'arrête, par pudeur. Pour moi, ce moment est vraiment le signe que Lena Dunham sait (sur)jouer de son personnage, donner exactement ce que "la meute" des mauvaises langues attend d'elle, mais qu'elle sait aussi s'arrêter quand il le faut.

En résumé, même si le style du livre n'est pas exceptionnel (peut-être à cause de la traduction?), j'ai quand même gardé une bonne impression de ce livre et pour ceux/celles qui ont aimé Girls, allez-y, ça ne pourra que vous faire sourire !