Je met une note d'autant plus mauvaise que le bruit autour de ce livre est grand ; après avoir lu des critiques dithyrambiques un peu partout sur le web, et m'être heurtée à une communication très bien ficelée autour de ce bouquin, je me décide à en faire ma lecture du week-end. C'est un petit livre vite consommé, au style extrêmement pataud pour un auteur qui l'on décrit sur la 4ème de couverture comme une des meilleures auteur de fiction de sa génération... Après avoir regardé sa maigre bibliographie, on peut se demander si cette affirmation ne fait pas aussi partie d'un vaste plan marketing. Avec des relents de Cormac McCarthy ou E. E. Cummings dans son style extrêmement saccadé, on sent qu'Emily Lockhart cherche à émouvoir par sa prose qui se veut poétique et la voix d'une héroïne adolescente "à fleur de peau". Mais premièrement, on ne s'attache pas aux personnages. Le livre n'est pas assez abouti pour être engageant. Ensuite, toute la communication autour du livre est basée sur la fin, un "twist ending" qui se veut renversant et déchirant (il n'y a qu'à voir les dizaines de commentaires de lecteurs éplorés sur goodreads.com)... Mon observation va paraître attendue mais : on pressent la fin dès les premières pages. Ce n'est en rien une performance. La fin n'est pas habile, ni émouvante. Je n'y ait tout simplement pas cru.
En résumé, We Were Liars est un livre de plage qui commence plutôt bien, en nous déstabilisant un peu, capitalisant beaucoup sur l'anticipation du lecteur face à la fin magique qu'on nous promet. Le personnage de Gat Patil, "l'outsider", amène une certaine fraîcheur. Mais le récit n'est définitivement pas au niveau du "produit" vendu ; car oui, ce livre est l'exemple même de la publication catégorie "Young Adults" qui n'est rien d'autre qu'un produit de librairie creux dont la promotion a été très bien menée.