Vrombissements, amitié et grand vent de rébellion

Si tu pensais que les road-trips en moto étaient juste une excuse pour se la jouer rebelle façon Easy Rider, Nous rêvions juste de liberté d’Henri Loevenbruck est là pour te rappeler qu’il y a des rêves qui brûlent si fort qu’ils finissent par tout emporter avec eux.

On suit Hugo, ado paumé dans une petite ville pourrie, qui trouve sa vraie famille non pas chez les siens, mais au sein d’une bande de motards. Avec Freddy, Alex et Oscar, il prend la route, persuadé que la liberté, la vraie, se trouve au bout de l’asphalte. Mais la route est longue, et la liberté a un prix que personne n’avait vraiment anticipé…

Le gros point fort du roman ? C’est une claque monumentale. L’écriture est brute, intense, et Loevenbruck réussit à capturer l’essence même de l’amitié, de la fraternité et de cette quête impossible d’absolu. C’est une histoire qui sent l’essence, la poussière et le sang, qui te prend aux tripes et ne te lâche plus jusqu’à la dernière page.

Le hic ? Prépare-toi à te prendre un mur émotionnel. C’est beau, mais c’est dur. L’histoire avance comme une moto lancée à pleine vitesse : tu sais qu’il y a un virage dangereux quelque part, mais tu fonces quand même. Et quand ça frappe, ça laisse des marques.

Bref, Nous rêvions juste de liberté, c’est un roman qui t’embarque, qui te fait vibrer et qui te laisse sur le bas-côté, sonné mais incapable d’oublier ce que tu viens de lire. Un road-trip littéraire qui sent la rage de vivre et les illusions perdues. À lire absolument… mais avec le cœur bien accroché.