Nuit d'été
7
Nuit d'été

livre de Dan Simmons (1991)

Alors, non, depuis 1986, l'on ne peut plus écrire de roman d'épouvante situé dans les 60's dans une bourgade des states, traitant d'une bande de copains aux prises avec une présence maléfique, sans être comparé à Stephen King et à "ça".


C'est à la fois parfaitement compréhensible et totalement injuste.


Compréhensible car déjà en 87, King avait réussi à écrire un classique dont la puissance ne se résume ni à l'originalité de son histoire ni à l'efficacité de sa narration.


Injuste, car s'il est ardu de reproduire le même succès, beaucoup d'auteurs ont tout de même écrit d'excellents romans ayant plus ou moins les mêmes thèmes et qui ont été tout simplement occultés à cause de de cette comparaison.

Dan Simmons n'en est pas à son coup d'essai lorsqu'il publie "Nuit d'été" et jouit déjà d'une solide réputation avec "Hyperion" et "Le chant de Kali". Il a suffisamment d'intelligence pour ne pas suivre le schéma de son prédécesseur et de fait, même s'il n'atteint jamais la profondeur de "ça", son "Nuit d'été" ne manque pas de qualités.


Comme souvent chez Simmons (et ça ne s'est pas arrangé par la suite, oh non), le lecteur est obligé de se farcir d'interminables apartés redondants et des scènes d'expositions à la limite du soporifique avant d'être "récompensé" par l'épouvante pure et ce dénouement en apothéose. L'auteur n'a pas peur de malmener ses personnages, de leur en faire baver, voir de les supprimer comme il se doit (et en ce sens, le body count dans ce livre est plus élevé que la moyenne).


Simmons, en amateur d'Histoire, en profite pour soigner les racines historiques occultes de son cauchemar, cependant, comme toujours, il n'y va pas au dos de la cuillère et ces passages sont souvent d'une lourdeur qui usera la patience du lecteur occasionnel. Le fait que l'histoire prenne une bonne centaine de pages à se mettre en place n'aidera certainement pas à garder intéressé les plus indulgents, même si, encore une fois, la fin peut pardonner ces défauts.

AtefAttia
6
Écrit par

Créée

le 26 déc. 2023

Critique lue 9 fois

Atef Attia

Écrit par

Critique lue 9 fois

D'autres avis sur Nuit d'été

Nuit d'été
sp0ken
7

Ceci n'est pas un Stephen King

Un groupe d'enfant qui durant les vacances d'été des années 60 est témoin d'une série de meurtres horribles et qui doit au final faire face au Mal. Et non ce n'est pas le dernier Stephen King mais...

le 19 juil. 2012

5 j'aime

Nuit d'été
Gandalf13
8

Critique de Nuit d'été par Gandalf13

Si vous avez aimé "Ca" de King, vous pourrez aimer ce bon thriller horrifique qui met en scène une bande de gamins dans un bled perdu de l'Illinois, sous fond d'histoire des Borgia, avec la stèle de...

le 23 nov. 2015

2 j'aime

Nuit d'été
AtefAttia
6

C'est pas "ça"...

Alors, non, depuis 1986, l'on ne peut plus écrire de roman d'épouvante situé dans les 60's dans une bourgade des states, traitant d'une bande de copains aux prises avec une présence maléfique, sans...

le 26 déc. 2023

Du même critique

La Proie
AtefAttia
6

Critique de La Proie par Atef Attia

Retour dans les clous de Deon Meyer après le cataclysmique ''L'année du Lion''. Le plaisir de retrouver son inspecteur fétiche Benny Griessel est presque aussi vite éclipsé par celui, plus grand, de...

le 23 déc. 2021

1 j'aime

Assassination Games
AtefAttia
6

Assassination, the word with two Ass'es...

Deux ans après The Shepherd, revoilà Van Damme et Adkins sur la même affiche, affiche qui laisse présager qu’ils auront dans ce films encore plein d’occasions de se foutre sur la gueule. Cette...

le 15 mai 2021

1 j'aime

Enemies Closer
AtefAttia
1

Is it the shoes?

Le nouveau JCVD, c’est comme le Beaujolais, tout le monde l’attends, mais tout le monde se doute bien qu’il sera dégueulasse. Eh bien le nouveau JCVD, il est arrivé et vous savez quoi? Ben il est...

le 14 mai 2021

1 j'aime