Un livre qui aurait pu être plus poussé...

On continue la découverte de l’œuvre de Foenkinos avec cet ouvrage qui m'a longtemps "fait peur". Une œuvre qui mélange dès faits réels et l'imagination de l'auteur est toujours une manœuvre difficile à réaliser. David Foenkinos n'échappe pas à la difficulté.

Commençons par le positif. La plume de l'auteur permet d'entrer très facilement dans l'histoire où suit l'évolution de Martin Hill. L'évolution de ce personnage se fait en parallèle des sorties, cinématographique et bibliographique, de la saga Harry Potter. Rien que le fait d'associer ses personnages à la saga la plus rentable fait qu'on s'accroche automatiquement à eux. On entre en empathie avec eux.

Selon moi, le meilleur de personnage reste celui du père car il réussit à faire vivre une vie incroyable pour un enfant tout en lui faisant garde son innocence et en adoptant des routines qui marqueront son enfant.

Malheureusement, ça s'arrête là. Le personnage de Martin Hill traverse des sentiments et des expériences totalement naturels. Pourtant, elles me paressent soit pas assez exploitées soit injustifiées. Deux exemples : le premier concerne sa relation avec son beau-père qui le persécute sur son expérience de casting. Je ne peux pas m'empêcher de penser à une chose "Comment il a eu la garde de son enfant vue son comportement ?". Le gars est un pervers narcissique qui persécute Martin. Pour avoir la garde de son enfant, Hugo, il a bien du passer des tests, des entretiens ? Comment personne ne remarque son comportement ? Le deuxième est en lien avec la psychiatre. Martin est interné après qu'il est agressé physiquement son beau-père et doit être aidé. Il ne veut pas parler de son expérience casting mais avoue tout à sa mère concernant la persécution de son beau-père. Et cela suffit à le faire sortir... je n'y croit pas une seconde.

David Foenkinos ne fait que traverser tous les sentiments qu'un personnage qui loupe une audition peut vivre. Il survole et se répète beaucoup malheureusement.

Pourtant, je peux lui pardonner car je trouve la dernière partie géniale bien qu'elle soit totalement prévisible. Je n'en dit pas plus mais il y a à ce moment la une véritable question sur l'idée de succès et d'échec.