Est-ce que j'ai lutté à raison de vingt-cinq pages par jour pour voir le bout de ce roman (de très exactement 667 pages) ? Oui. Est-ce que je suis contente de le refermer ? Ohhh que oui ! Est-ce que je suis heureuse de l'avoir lu ? Plutôt. Car dans ces centaines de page, à l'écriture fine mais à l'histoire barbante, quelques pépites ont retenu mon attention. Oh c'était pas grand chose, ça tient tout juste sur cinq pages (soit 0,7% de la narration à la louche), mais quels paragraphes ! Finalement Oblomov n'est pas un personnage très intéressant, il fusionne avec son divan et lui-même est incapable d'avoir une vision perçante de son état. C'est par la voix (et l'énergie vivace) de Stolz et Olga que l'inertie d'Oblomov prend une ampleur existentielle. Les angoisses métaphysiques d'Olga m'ont frappé, la fougue hyperactive de Stolz en dit long sur le misérabilisme de nos existences, qu'on s'agite ou non. Peut-être qu'Oblomov a raison après tout...
Après je commence à saturer des romans de richous qui s'ennuient à la campagne, mais c'est vraiment une question de goût personnel !
C'est un roman que j'adorerai étudier sous un jour philosophique, il pourrait être passionnant, j'en suis certaine. Mais sous sa forme romanesque, je n'ai pas accroché.