Immense succès lors de sa parution au début des années 1960, « On n’a pas toujours du caviar » nous entraîne dans le sillage tourbillonnant des aventures de Thomas Lieven, jeune et brillant banquier londonien, qui se retrouve à partir de 1939 agent secret malgré lui, à cause d’un coup fourré imaginé par son associé pour se débarrasser de lui.

Entre mai 1939 et novembre 1957, Thomas Lieven, pacifiste résolument hostile à la violence, réussit à travailler pour et à se jouer des services secrets français, allemands, anglais, et finalement américains.

Gentleman agent secret, séducteur distingué, cuisinier émérite qui trouve son inspiration et marque des points décisifs dans ses aventures grâce à la confection de repas inoubliables dont les recettes (et l’impact obtenu) sont détaillées dans le livre, il est l'archétype parfait du héros positif d'un monde disparu.

Un récit qui a la saveur de nos meilleures lectures de jeunesse et qui donne envie de passer derrière les fourneaux. Un régal.

« Thomas endossa la veste de smoking. Ayant observé le plateau à liqueurs, il dit avec désapprobation :
-Bastien, tu as encore dit bonjour à la bouteille de cognac !
-Juste une goutte. J’étais un peu énervé.
-Cesse ! S’il arrive quelque chose, je veux que tu aies la tête claire. Tu ne peux pas tabasser monsieur le directeur si tu prends une biture.
-Ce gros lard ? Même en plein cirage, je m’en charge !
- Ca suffit ! Tu as bien compris l’histoire des signaux de sonnette ?
- Oui.
- Répète voir.
- Un coup de sonnette : j’apporte le plat suivant. Deux coups : j’apporte les photocopies. Trois coups : j’arrive avec la matraque.
- Je te serai reconnaissant, dit Thomas Lieven en se limant les ongles, de ne pas confondre. »
MarianneL
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le 17 mars 2013

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MarianneL

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