Terrible constat, l'immortalité n'existe pas et dans sa courte vie l'homme (ou la femme) fait ce qu'il peut.
En 109 chapitres, S.Bailly nous trace comme dans un roman d'aventure, la vie de son personnage, l'Homme, de sa naissance à sa mort, avec sincérité, émotion, dérision et humour tendre et respectueux.
Somme toute le quotidien banal d'un être ordinaire qui au fil de ses expériences au fur et à mesure qu'il grandit, est enclin aux doutes, aux contradictions, bref au sens de la vie.
Un flux, un déluge, une profusion, un torrent de possibilités, d'options s'offrent à lui.
Ses choix sont parfois flous ou déterminés, difficiles et souvent rattrapés par les aléas, les hasards qui font basculer un destin, un chemin tracé.
Souvent il rebondit ou pas.
Ce récit est loin d'être morbide, il existe des fulgurances inattendues, des espoirs, une porte ouverte vers un ailleurs.
Et je prends plaisir à lire cette sorte de litanie, cette mise en abîme parce que chacun (voir tout le monde) peut se reconnaître à un moment ou un autre, comme frère d'arme ou d'âme.
La vraie aventure, c'est la vie du matin au soir.
Certains diraient un quotidien pathétique qui annonce l'agonie du mâle triomphant, voir la fin d'une civilisation. On verra.
Ajouter que j'ai bien aimé la couverture (toujours chouette aux éditions le Tripode), une sorte de puzzle de gommettes colorées qui reflètent un peu la vie.