Mesdames et Messieurs, Manuel Valls, ex premier-ministre de la France française ! Doigt sur la couture, lit au carré, trompettes et serpentins, comment cette illustre personnage, christique voir cosmique, va-t-il nous abreuver avec la plus pure lumière de ses mots ? Quels magnifiques desseins lirons-nous dans les écritures qu’il a apposées pour nous instruire nous ; les gueux, les manants, les fifrelins ?

Et bien tout d’abord, ce manuscrit de 220 pages nous rappelle qu’il existe moult façon de souffrir dans la vie. En se tordant la cheville, en mettant sa main sur une scie sauteuse, en sautant d’un précipice à flanc rocheux ou en lisant un livre pour vivre toutes ces expériences cumulées. A titre de préambule, je ne s’aurai prévenir le malheureux qui se lance dans l’exercice d’être sûr d’avoir un médecin, ou une corde, à portée de main pour abréger ses souffrances.

Une fois ces précautions d’usage établis, poursuivons la lecture du manuscrit ! 2 phrases et 11 mots plus tard, on n’a pourtant déjà la vilaine impression d’être à côté d’un tas d’immondice tellement énorme que Jeff Goldblum en resterait médusé. Loin d’être rebutante, il nous faut pousser plus loin dans la scatophilie intellectuelle notre exploration pour apprendre avec émerveillement le parcours de vie de notre grand ancien premier de tous les ministres de la France.

Déjà tout du long, Manu nous égrène ses références littéraires et intellectuelles ayant nourrit sa profonde réflexion. Et ça, c’est chouette. C’est même plus que ça, la révélation de cette ouvrage ! Manu, touché par la grâce livresque, tel Moïse sur le mont Sinaï ! Manu réfléchit, et ça c’est bon à savoir parce que c’est quand même pas systématiquement flagrant quand il ouvre la bouche (ou tout autres orifices pour s’attirer les faveurs d’un parti).

On poursuit dans la vie de Saint Manu le Martyr et on apprend qu’il a connu la foi dans son parcours, quel saint homme, mais qu’il n’a pu « croire » bien longtemps à cause des incohérences et des contradictions que cela sous tendait. Parce que, c’est connu, Manu les contradictions et les incohérences, il n’aime pas, que ce livre en soi témoin. Pourtant malgré ce genre de petit blague sur l’hôpital et la charité, la poutre et l’œil, Manu nous avoue ne pas être drôle. Violente révélation s’il en est, alors même qu’il s’agissait là de sa principale qualité, et en l’espèce, la seule ... Il me semblait d’ailleurs que c’était pour le monopole du rire qu’il avait fait de Dieudonné son némésis, mais non ! Manu ne rêvait donc pas de devenir un comique, mais policier des comiques. Tristesse et damnation pour sa reconversion, il n’existe pas de Parquet National Anti Blague. Bon joueur, Manu s’est quand même exilé en Espagne ou il a pu donner toute la mesure de son autodérision, notamment dans une superbe vidéo qui rend particulièrement hommage à son travail.

Mais je digresse. Travail, Famille, Patrie. Religion, Islam, Evry, Manu aime beaucoup les banlieues, mais il oublie de dire que ça manque un peu de blancos quand même là-bas. Il oublie plusieurs petites choses hein Manu d’ailleurs, comme la dignité et sa défaite contre un homme kébab à la primaire. Bon c’est vrai qu’il nous parle de football, son grand amour, entaché malheureusement par un petit aller-retour avec sa famille en Falcon de la République pour voir le Barça. Les valeurs et la République, tout ça tout ça, mais quand y a hot-dogs dans les tribunes, faut pas déconner. Il a fait son mea culpa nous dit-il, mais il a aussi kiffé sa maman. Manuel Valls, c’est Marc Dutroux qui se repent de ses viols, mais parce qu’enfaite il s’est trompé, c’est pas en primaire qu’il voulait aller mais à la crèche directement. La courbe d’une ellipse pour droiture, la morale de Depardieu devant une bouteille de Vodka comme boussole.

Manu parle aussi de sa famille, en citant par exemple sa mère, ou sa sœur. Il cite par contre cette dernière de façon disparate vis-à-vis de sa mère qui a tout un chapitre. Injustice familiale, qui n’a probablement aucun rapport avec le fait qu’elle ait publiquement affichée que l’engagement de son frère à la mairie de Barcelone, c’était un peu contre les valeurs familiales. Le hasard, la fortuitude fortuite, diront certain.

Des valeurs, de la famille, du parcours politique, le courage de la fuite et la dignité d'un auto-fellation. Malgré quelques petits oublis, tous pardonnés, on ne demandait pas plus à ce sublime récit. On ressort de ce

CV pour le prochain président

de ce magnifique segment de vie, grandi, véritablement ému. Parce qu’on sait désormais ce qu’il arrive quand le dernier des spermatozoïdes gagne la course.

Une véritable ode à la contraception et à l’avortement, à même de convaincre les plus réfractaires !

BelRiose
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le 6 juil. 2022

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