Pastorale américaine dispose d'un point fort : la tension et la vivacité des dialogues. Dynamiques mais surtout très vivants, ils apportent au récit une forme d'activité qui ne se prêterait pourtant pas au style de l’œuvre, étant donné que c'est avant tout un roman "mosaïque d'une époque et d'une société". L'auteur se permet parfois des traits d'humour, mais nous présente avant tout des personnages très humains, sous leur carapace d'américains idéaux.
Ai été tendu par l'insistance sur le personnage de Dawn, mais m'interroge encore sur l'idée de savoir si c'est intentionnel ou non de la présenter comme une femme plus-que-parfaite, pour finalement l'éteindre par la tromperie dont elle se rend responsable. Je ne sais pas pourquoi, je garde le sentiment d'un livre globalement très complet et fort à pleins d'égards, mais qui manque d'un petit quelque chose pour le rendre plus personnel, plus intime. ça reste mieux que de lire du Céline.