Je dois avouer que, sur le papier, cette histoire d’adolescente victime de harcèlement car différente et qui, peu à peu, se transforme en ourse, dans le sens littéral du terme, me donnait très très envie. Il faut dire qu’à ma manière, je suis également une sorte d’ours – je grogne tout le temps, je suis extrêmement poilu, ventripotent, et, si voyager aux beaux jours me comble de joie, j’aime à rester terré dans ma tanière l’hiver. C’est donc aussi alléché que Winnie par un pot de miel que je me suis plongé dans la lecture de Peau d’ourse.
Et la première chose qui m’a sauté aux yeux, c’est que Grégory Le Floch a beaucoup de talent. L’auteur normand est indéniablement un conteur hors pair et il déroule le fil de son récit sans temps morts. Il construit son conte de manière intelligente, faisant monter crescendo la tension jusqu’à l’explosion finale. Mais Peau d’ourse a beau être un roman très intéressant, un conte fort bien écrit, il ne m’a pourtant pas pleinement convaincu. Mais je vous le conseille malgré tout.