On m'avait recommandé ce livre, encore plus quand on m'a dit qu'il allait être adapté en film par nul autre que Steven Spielberg.
Néanmoins, je n'ai pas trouvé ce livre transcendant, je m'explique. En tant que lectrice j'ai pris plaisir à le lire cet ouvrage, le scénario est bien ficelé, la trame narrative pas trop lourde et l'histoire intéressante(mélange de K. Dick et Asimov pour le genre), mais ce qui m'a le plus énervée ce sont certaine lourdeurs et stéréotypes employés.
L'histoire met en scène un adolescent Wade 17 ans sur une Terre à l'agonie en 2044. L'humanité s'est réfugié dans un monde virtuel connu sous le nom d'Oasis. Le fondateur de cette gigantesque plate-forme meurt sans héritier, se déclenche alors une véritable chasse au trésor, à la clé 250 milliards de dollars.
Je suis une fille de 23 ans, j'ai longtemps joué aux MMORPG et fait du jeu de rôle. Je fais donc parti du public visé par l'ouvrage et pourtant j'ai surtout ressenti quelques malaises par rapport à l'emploi de stéréotypes ou de grosses ficelles employés par l'auteur de façon maladroite.
Pour commencer le personnage principal est le cliché du geek par excellence, maladroit avec les filles, peu soucieux de son avenir scolaire,orphelin, associal, seul pour lui compte la réalité virtuelle c'est ce qui lui permet d'exister. Bon soit... mais avoué tout de même que ça fait un peu déjà-vu.
L'intrigue commence à se développer et là on se rend compte qu'il y a des gentils et des méchants geeks, ceux qui veulent la liberté d'internet et ceux qui en veulent le contrôle pour faire du fric. C'est au milieu de ce background manichéen que se développe la quête de l'oeuf et la recherche des trois clés dans l'Oasis. On y retrouvera forcément des japonais avec le sens de l'honneur poussé à l'extrême, un figure paternaliste qui ressemble un peu à Steve Jobs et j'en passe.
Alors c'est bien de faire réfèrences à la culture geek des années 80, mais y a BEAUCOUP, BEAUCOUP TROP de réfèrences à tel point que le lecteur en fait une indigestion. Ce livre transpire la nostalgie du c'était mieux avant. Mettez au milieu de tout ça une histoire d'amour prévisible et plate et voilà le travail.
Sincérement je ne sais pas ce qui va sortir de son adaptation au cinéma mais j'espère que ça sera meilleur que le livre parce que là sinon ça va être le calvaire. Je met quand même la moyenne à ce livre parce que certains sujets traités par l'auteur ont le mérite d'être intéressants (évolution de la société vers la réalité virtuelle, isolement social, désintérêt du réel, anonymat et espionnage sur internet), mais il reste tant à dire sur le sujet et surtout à le faire d'une autre manière.
En espèrant que Steven Spielberg ne prenne pas le livre au pied de la lettre pour écrire le script de son film sinon on va avoir un navet transpirant la nostalgie sur nos écrans.