Je ne suis pas particulièrement séduit en général par les recueils de nouvelles d'Haruki Murakami, leur préférant nettement les romans. "Première personne du singulier" fait figure d'exception. En écrivant donc à la première personne, l'auteur propose une intimité inédite dans son œuvre, chaque nouvelle étant constituée de souvenirs, réels ou peut-être fictionnels, tant certaines sont dans la lignée de l'étrangeté de ses romans. Le livre aurait du être accompagné d'un cd, tant la musique y joue une place prépondérante. Le recueil est une suite de situations insolites peuplées de rencontres inattendues, qui prennent une dimension supplémentaire, exprimées par le "je". Murakami semble vivre dans un monde un peu parallèle, où son univers romanesque fusionne avec la réalité. Le livre peut être perçu comme une tentative d'autobiographie, ludique et mélomane.
Créée
le 11 mars 2022
Critique lue 70 fois
1 j'aime
3 commentaires
D'autres avis sur Première personne du singulier
Eh bien, ce livre, "Première Personne du Singulier", c'est un peu comme une soirée jazz dans un rêve, avec un écrivain intrépide, K, qui cherche à donner un sens à un monde complètement absurde. Je...
le 17 oct. 2023
2 j'aime
Inédites ou déjà parues dans des revues, les huit nouvelles qui composent ce recueil ont en commun la « Première personne du singulier » : un « je » qui ne cesse de jouer sur une ambiguïté...
Par
le 18 mai 2022
2 j'aime
À travers cette dizaine de nouvelles, nous retrouvons un auteur propre à nous surprendre, à nous emmener là où on ne l'attend pas. Hormis l'usage du "je", voire l'usure du "je", il peut sembler...
Par
le 25 janv. 2022
2 j'aime
Du même critique
La montée en puissance de Ryūsuke Hamaguchi ne cesse de s'amplifier ; « Passion » était encore joliment timide, « Senses » avait à mon goût un côté trop...
Par
le 30 août 2021
9 j'aime
22
"Tàr" est la collusion ratée entre la volonté de confronter un vieux monde (une certaine notion de la musique classique) avec l’actuel, biberonné au wokisme. Cela donne, par exemple : "Je ne joue pas...
Par
le 16 nov. 2022
8 j'aime
24
Eo est un joyau, un geste cinématographique sidérant, tant sont concentrés, dans un montage serré, des plans forts en à peine une heure vingt. Jerzy Skolimovski dit à la fin du film qu’il l’a fait...
Par
le 29 nov. 2022
6 j'aime
18
