Bon déjà y'a le titre, tu te dis, ce serait trop gros, toute la réponse au mystère ne peut pas tenir dedans. Et puis en fait si.
Ensuite y'a Manon, le stéréotype de la célibataire complexée dans la trentaine vieillissante, un peu trop ronde, un peu trop bouclée, un peu trop émotive et à l'enfance un peu trop difficile. Tu te dis, le portrait psychologique pourrait être sympa. Et puis non en fait, c'est juste un stéréotype tellement mal mis en scène qu'au final, tu ne peux plus te la sentir.
532 pages, du suspense tu attends. Et puis en fait, tu passes 430 pages à mourir d'ennui et à croiser brièvement d'autres stéréotypes sur pattes, avant de te lancer enfin dans le sprint final des révélations. Si tu as attendu si longtemps, pour sûr, ça va être grandiose.
Et puis en fait non, c'est juste une averse soudaine et brève de liens sortis de nulle part entre des gens sur lesquels on est tombés par hasard de manière totalement invraisemblable durant l'enquête, et qui tout à coup sortent du bois tous en même temps pour expliquer les raisons ubuesques de leurs agissements débiles.
Tu termines enfin ce navet avec un grand ouf. Tu apprends que c'est le premier tomme d'une trilogie. Et puis en fait, tu préfères clairement t'en tenir au premier et t'arrêter là dans la vie trépidante de Manon Bradshaw.