Le livre n'est pas très bien écrit. Je ne trouve pas ça forcément grave quand je lis un thriller nerveux qui tient ses promesses. Mais là, la version poche s'étire sur plus de 600 pages : donc ça finit par piquer les yeux et les oreilles (à un moment donné lors d'un dialogue, un personnage dit à un autre "Et attention, pas d'entourloupe !". Sérieusement, qui parle comme ça ?).
Beaucoup d'actions ne sont pas très crédibles (comment survivre à des coups de batte de baseball ou de pelle en pleine tête ?) et les réactions de certains personnages très immatures.
Et en plus, le roman est très répétitif. Donc je dirais que j'ai trouvé ce Purgatoire des innocents mal ficelé sur la forme.
Mais j'aurais aimé que ça ne soit que ça : malheureusement, j'ai aussi trouvé ça particulièrement malsain sur le fond : car j'ai eu l'impression que l'histoire était construite "autour de" et "pour" les scènes de torture. Les polars sombres ne me dérangent pas, et la violence en littérature (ou dans d'autres arts) non plus si elle est justifiée ou apporte quelque chose à un ensemble ; en gros si la violence sert l'histoire et pas l'inverse.
Là, les pulsions voyeuristes du lecteur sont sollicitées, et ça me dérange. Vu la note générale et les critiques élogieuses qu'on trouve ici : il y a un public pour ça. Je juge pas, mais j'ai du mal à comprendre.