Je lis les nouveaux Chattam fidèlement depuis quelques années, initialement séduit par L'âme du mal, puis ses autres thriller qui me font un peu considérer l'auteur comme un Stephen King français.


Chattam est un auteur qui a su me marquer durablement dans certains de ses livres, repousser les limites de mon imagination dans le domaine de l'horreur, me révéler avec brio l'esthétisme qui pouvait se dissimuler derrière, mais il sait aussi me faire rêver, me faire méditer sur une idée bien amenée. Tout cela fait de lui un bon écrivain à mes yeux.


Et c'est parce que j'ai une certaine estime pour lui que je suis déçu de ce présent livre. Il a été pour moi une déception à peu près sur tous les plans. L'histoire, bien que dans un contexte historique que je connais peu (donc qui m'intéresse, par curiosité), est un peu chiante, disons le.


Le préambule annonce tout de suite que la clé du roman se situe dans ses dernières pages, et au cours du Roman on nous le rappelle bien deux ou trois fois ("Personne n'aurai pu imaginer une fin aussi inattendue à ces événements! Ohlala vous allez voir comment vous allez être surpris!"). Mais une fois arrivé à la fin, j'étais un peu perplexe. Je ne veux pas gâcher le suspens pour ceux qui auraient envie de découvrir par eux même, mais ce fut un flop en ce qui me concerne. Pourtant, je suis bon public, et j'aime bien jouer le jeu de l'auteur, me laisser guider par lui, manipuler même. Mais ça n'a pas suffit ici.


Toutefois ce n'est pas cette fin tant attendue et si décevante qui m'a le plus posé problème dans le livre. C'est plutôt que l'horreur y est tellement omniprésente qu'on y devient totalement insensible, elle ne nous fait plus ni chaud ni froid. L'auteur ne prend pas du tout le temps de développer une atmosphère, de faire monter la tension. Il répète encore son leitmotiv, comme quoi certaines personnes sont "pire que folles", et sont "le mal incarné", ce qui est parfaitement irrationnel et dans ce contexte, parfaitement inintéressant comme analyse psychologique du personnage. En fait il nous balance tellement d'horreurs à longueur de pages que ça dessert totalement son propos. Je trouve curieux qu'il ait fait cette erreur. M'enfin, on peut pas écrire que de bons livres, et celui la est peut être un de ses mauvais, et c'est tout, c'est pas bien grave.

Suburân
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le 30 mai 2015

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