Ravage de Ian Manook, présentation1er janvier 1932, blizzard, Canada, il a confiance en son chien de tête car il y a urgence. Il a avec lui un blessé, William West, dit Billy. Mais il doit faire face tout de même à quelques instants d’inattention. Au bout de 20 heures de course effrénée, il arrive à l’hôpital. Il veut juste prendre soin de ses chiens.Avis Ravage de Ian ManookPremier livre de l’année lu en 2024. Mais j’avais raté ce roman lors de sa sortie en 2023. Bref, ce n’est pas grave. Ian Manook avertit son lecteur dès le début. Cette histoire est tiré d’un fait divers réel mais il a pris des libertés quant aux pensées, aux actions des personnages. C’est ça la liberté de l’écrivain, proposer à ses lecteurs une vision et une étude de ce qui a pu se passer il y a près d’un siècle.Ian Manook nous entraîne dans le grand nord canadien pendant plus de six semaines au plus fort de l’hiver.1er janvier 1932, un homme affronte le blizzard, pendant des heures, avec tout son équipage, pour sauver un homme, Billy. Cet homme a essuyé un coup de feu qui pourrait lui être fatal. Tout a commencé lorsque un homme s’est ouvert à un poste de la Gendarmerie Royale concernant un trappeur. Ce trappeur est un homme seul qui ne demande rien à personne. Mais les gendarmes royaux veulent avoir la preuve que cet homme possède bien son permis. Mais il refuse de se montrer aux gendarmes, à ceux qui l’accompagnent et tire après avoir été agressé, blessant Billy. Pour les instances supérieures, la Gendarmerie Royale doit faire respecter la loi et ceux qui s’y opposent doivent être arrêtés.Commence alors une chasse à l’homme, contre un seul homme, Jones, de la part des gendarmes, des trappeurs qui les accompagnent et également des équipages de chiens. Très vite, le but est de tuer Jones, pas de l’arrêter. Mais il va jouer avec eux, les devancer, brouiller les pistes pendant plus de six semaines. Comment a-t-il pu faire avec les aléas du temps, de ce blizzard, de cette neige intense, de ce brouillard qui brouillent toutes les pistes ?Ils sont peu, au début, à donner du crédit à Jones, à indiquer qu’il n’a rien fait de mal, qu’il s’est juste défendu. Personne ne connaît le passé de cet homme, ce qu’il a pu subir auparavant, pourquoi il a décidé de vivre seul. Le monde sort d’une grave crise économique, après la Première Guerre Mondiale. De nombreuses personnes ont tout perdu, il ne leur reste que leur liberté, même si la vie est dure, si loin de tout. Le lecteur ne peut être qu’admiratif face à ce périple de cet homme seul, face aux pires éléments, mais qui semble connaître la nature, ce grand nord, qui sait comment survivre, comment se terrer, comment construire une cabane et vivre de ce que lui offre la nature.Ce sont des hommes et des femmes qui vivent dans des contrées reculées, où ils sont peu nombreux. Ils dépendent de tout et notamment du temps, de cet hiver qui n’en finit jamais où la clarté ne concerne que quelques heures par jour. Ils ont mis leurs aspirations, leurs rêves de côté.Ce sont également des trappeurs qui connaissent toutes ces immensités, qui ne font qu’un avec leur équipage de chiens de traineaux. Ce sont de belles chevauchées dans le grand blanc où l’homme ne fait qu’un avec son animal de tête.Un roman très dépaysant avec tous ces espaces immaculés, tous ces espaces qui changent d’un moment  à l’autre, tous ces espaces où il est possible de se cacher mais des espaces qui deviennent très vite étroits car l’étranger y est mal vu.  Ce sont également des espaces où les gens qui y vivent depuis des siècles ont été dépossédés de leurs terres.Ian Manook est à l’aise avec tous les genres. Il met tout ce qu’il faut d’énergie et de passion dans ses écrits. Il possède une imagination débordante pour appâter son lecteur. Il mélange avec brio les caractères de chacun et cette nature vibrante qui peut être hostile pour ceux qui ne la respectent pas.Je me suis laissée happer par l’histoire, par ce roman, et les explications de l’auteur concernant la vie de ces personnages, réels, après cette chasse à l’homme. Toutefois, ce n’est pas forcément un coup de cœur.

Angélita
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le 6 janv. 2024

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