Lorsque j'ai découvert que Ray Kluun avait sorti la suite d'En plein coeur (un des romans qui m'a le plus touché jusqu'à présent), je me suis précipité à la Fnac et j'ai payé plein pot ce gros bouquin pensant clairement me diriger vers une nouvelle claque. Je vous invite d'ailleurs à lire ma critique d'En plein coeur...
Et bien cette fois-ci, c'est le contraire qui s'est produit. Comment peut-on faire un roman aussi percutant et enchainer avec quelque chose d'aussi fade ?
Le roman prend place directement à la suite du premier et on retrouve Stijn, veuf, avec sa petite fille Luna.
Autant dans le roman précédent, les débordements de Stijn étaient contrebalancés par des phases de douleur et d'interrogations pérpétuelles, autant la moitié de Retour de boomerang est une suite d'orgies, de prise de drogue et de regrets vis à vis de ses amis et de sa petite fille. Et quand je dis la moitié du roman, c'est la moitié...
Et puis Stijn décide de se prendre en main (enfin pour que ça arrive il faut que son associé le surprenne en train de baiser sa femme), il prend sa fille et décide de l'emmener découvrir l'Australie pour en finir une fois pour toute avec le deuil de sa femme Carmen qui a elle-même parcouru le pays avant que Stijn et elle se rencontrent.
Le voyage est beaucoup plus sympa mais ne décolle quasiment jamais. Il n'y a rien de fou ou de terriblement triste. Il y a juste un père et sa fille. Un père qui se redécouvre et qui finit par comprendre qu'il est temps de changer.
Retour de boomerang, c'est une sorte d'exhutoire de son auteur (car Ray Kluun est clairement Stijn) et ça ne va pas plus loin. Surfant sur la vague du succès d'En plein coeur, Ray Kluun signe ici un roman quasiment vide. Seules les scènes mignonnes et souvent poignantes avec sa petite fille valent le coup... C'est dire.