Extraits de la décapante critique de Ringolevio par Gregory Corso

Extraits de la décapante critique de Ringolevio d’Eugène Léo Michael aka Emmett Grogan (1ère édition américaine 1972, traduction Gallimard 1998) par Gregory Corso :

« Prenez la plupart de n'importe quel livre aujourd'hui et qu'est-ce que vous obtenez ? Une pile de merde vous obtenez. Oui, une pile de merde là entre vos mains. Et ce qui est drôle (drôle ? Déplorable !), ce qui est déplorable, donc c'est que la plupart des gens savent ce qu'ils ont entre les mains... Bon maintenant, bon, bon, maintenant, de temps en temps, une éternité, surgit une sublimité comme pour humilier les mains de l'homme pleines de merde . Et le livre de Emmett Grogan est une telle sublimité. […] En clair Ringolevio n'est pas pour les trous du cul.

Un livre nettoyant, voilà ce qu'il est, un papier toilette pour tous les esprits sales... J'veux dire, il fumige les consciences !»

Avis Perso :

Le livre sur le mouvement des Diggers. Une fresque espiègle et captivante sur une époque où les Diggers ont insufflés un esprit de contestation, en prônant entre autre la gratuité généralisée. Loin de la solidarité humanitaire, il faisaient non pas "pour les pauvres" mais avec eux. Ils étaient les pauvres qui ont décidé de ne plus se laisser faire.