Pour ce dernier opus, qui vient donc en clôture de la trilogie, c’est Auriane qui aura tous les honneurs, déjà croisée dans le tome précédent, elle va faire la connaissance de Léandro et le moins que l’on puisse dire, c’est que leur rencontre va faire de sacrées étincelles, loin de l’alchimie à laquelle nous aurions pu nous attendre, ils prennent au contraire, un très mauvais départ. Elle sait ce qu’elle veut, c’est une femme déterminée, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, qui aime prendre des décisions et qui déteste qu’on lui impose quoique ce soit, y compris, ce nouveau stagiaire, qui apprécie rien de moins que de l’agacer, de l’asticoter, pour la voir se mettre en colère, mais derrière des débuts explosifs, se cache finalement bien plus que ça. Il est bon de savoir ce que l’on veut, de tout mettre en œuvre pour assouvir ses ambitions, qu’elles soient personnelles ou professionnelles, mais parfois, en restant buter dans une même direction, on se met des œillères, on fait des choix qui nous conduisent vers un chemin dangereux et on prend les mauvaises décisions, juste parce qu’on n’a pas voulu écouter les mises en garde et montrer notre indépendance. Mais voilà, il faut se méfier des apparences, lorsque tout est trop beau pour être vrai, il faut savoir lire entre les lignes, aller au-delà des cadeaux, des jolis mots, des actes extravagants, pour comprendre ce qui se cache derrière, pour ouvrir les yeux sur un comportement toxique, qui mettra votre liberté et même votre vie en danger. Alors, Ninon Amey prendra le risque d’aborder des sujets très forts, des sujets extrêmement difficiles, mais d’un réalisme saisissant, parce que les droits de la femme ne sont pas égaux partout, parce qu’il est encore possible d’en souffrir, dans de nombreux pays, il est nécessaire d’en être témoins, bien que ça puisse être brutal, il est important d’aborder de telles blessures. Et elle le fait avec justesse, avec les bons mots, elle saura nous montrer ce cercle vicieux qui peut s’installer en toute impunité, parce qu’il est parfois difficile de lire à travers de beaux discours, de belles apparences, il n’est pas aisé de faire la part des choses, lorsque l’on vous fait miroiter tant de luxe, tant de beauté. Mais on se rend compte bien vite du vide que cela cache, des sentiments qui sonnent creux, c’est avec une relation saine, quoique parfois mouvementée, que l’on parvient à ouvrir les yeux, que l’on commence à guérir, à retrouver confiance en ses choix, mais également en l’autre, en celui qui peut représenter l’avenir, pour peu qu’on lui laisser sa chance.
En bref : Une Roturière en Quête de Couronne, c’est un troisième tome qui vient clôturer à merveille cette trilogie, avec une romance qui n’avait rien pour elle au début, mais qui saura pourtant trouver son chemin, traversant des épreuves ô combien difficiles, en abordant des sujets extrêmement forts, avec une justesse bouleversante, c’est un récit qui parviendra à nous toucher en plein cœur, par la beauté de ses émotions et qui nous montrera qu’il faut toujours se méfier des apparences !
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