Une histoire qui n’est pas synonyme de bonheur !

« Roméo et Juliette » est une tragédie écrite par William Shakespeare probablement en 1595. La première représentation date de 1597. Elle a été donnée au théâtre de la Courtine, sur la rive gauche de la Tamise au nord de Londres. Ce texte a traversé les siècles. Il est encore aujourd’hui modifié, adapté et joué.

Des histoires romanesques et extraordinaires, il y en a eu avant celle de ce grand auteur. Il s’en est clairement inspiré. Luigi Da Porto a écrit « L’Histoire des deux nobles amants » et publia son texte vers 1530. Puis Matteo Bandello réécrit le conte de Da Porto qu’il appellera « Les amants de Vérone » publié en 1554.

Pour résumer, cette histoire tant connue : Juliette, fille de Capulet et Lady Capulet, devait être marié à un certain Pâris, un jeune seigneur. Mais elle ne se doutait pas que l’existence d’un jeune homme nommé Roméo, fils de Montague et Lady Montague, pouvait faire changer les choses. Roméo avait une fille dans la tête cependant elle ne voulait pas de lui ! Benvolio et Mercutio, voyant leur ami mal, décidèrent de l’amener à une fête organisée par les Capulet. Là-bas, il rencontra la ravissante Juliette. Grâce à Frère Laurent les deux tourtereaux ont pu se marier dans le plus grand des secrets. Malheureusement, il n’a fait pas fait que du bien aux deux jeunes…

Personnellement, j’avais déjà vu une adaptation cinématographique de ce texte avec Leonardo di Caprio. Lorsque je lisais la pièce j’avais les images du film qui me revenaient. Je pense qu’il aurait d’abord fallu lire la pièce et ensuite voir l’adaptation pour pouvoir laisser notre imagination travailler. Mais là se pose la question de savoir s’il faut d’abord voir ou lire une œuvre. Cependant ce n’est pas de cela que nous allons parler ici.

Dans cet écrit, nous nous rendons compte dès les premiers vers que le style du texte n’est pas moderne ! Néanmoins cela n’a aucune conséquence sur la lecture. De temps en temps on trébuche sur quelques mots ou parties de phrase mais finalement la compréhension est aisée. Tout le monde ou presque sait comment cela se termine et pourtant on garde espoir ! Cette façon de rédiger permet de garder le suspense même si ce n’est pas la première lecture !

Je trouve qu’elle est trop souvent présentée comme une histoire d’amour et non comme une leçon de morale sur la rivalité ! Ce qu’il faut en retenir, selon moi, est que nous tombons d’abord amoureux de quelqu’un pour sa personne, nous ne pouvons pas décider sur qui cela risque de tomber. Juliette est amoureuse de Roméo pour lui-même et non parce qu’il s’appelle Montague. Nous pouvons imaginer que si elle avait pu choisir elle n’aurait même pas eu l’idée de s’intéresser à la famille adverse.

De plus, la rivalité ne sert à rien ! Prenons le cas de Roméo et Juliette si leurs familles n’avaient pas eu de conflit ils auraient pu vivre heureux et cela ne se serait pas terminé ainsi. La rivalité est le fruit d’une illusion d’égalité. Dans notre société actuelle, nous voulons tous être égaux et apparaître toujours sous notre meilleur jour… Pour essayer d’être dans les « normes » il y a de la compétition et de la rivalité et nous ne pouvons pas dire que cela rende les Hommes heureux.

Ce manuscrit est intéressant pour sa morale. Lorsque nous disons que les choses sont compliquées c’est qu’il y a de l’amour quelque part mais si de la rivalité s’en mêle… c’est terminé pour de bon !