A la fin de l'envoi...

Richelle Mead m'a souvent fait vibrer. Maniant l'humour et l'auto-dérision comme peu d'auteurs le savent, trouvant souvent des idées originales et ajoutant une pointe de drame, souvent choquante, ayant l'effet d'un saut glacé reçu par surprise.

Pourtant, dans la finition de ses cycles, elle galère un peu je trouve (Succubus avait déjà un tome 6 plutôt décevant). Si on évite le naufrage avec cette conclusion de Vampire Academy, c'est en grande partie car son spin-off va prendre le relais de tout ce qu'on laisse de côté.

La mascarade amoureuse reçoit un dénouement sans intérêt même si logique et prévu de longue date ; l'assassinat de la reine met beaucoup trop longtemps à se résoudre - et si le coupable a tout pour surprendre - ses motifs ne convainquent guère. Tout fait très machinale dans cette conclusion et ça manque de choses qui prennent aux tripes. La mort de Victor? Le gars était un conn*** immense qui était en train de mettre leurs vies en danger!

Je retiens surtout la réaction d'Adrien au moment de la rupture... lui enfin réussit à mettre de la vie dans ce tome, à montrer à Rose à quelle point elle est méprisable pour ce qu'elle lui inflige. Pour le reste, on flotte dans le conte de fée que Richelle Mead aime offrir à ses personnages en guise de conclusion... elle qui peut pourtant être si cruelle avec eux dans les tomes intermédiaires (les fins des tomes 2-3-4 qui restent saisissantes à chaque lecture).

Sidney tire son épingle du jeu, plus ambiguë que les autres personnages, moins stéréotypée et prévisible que des héros qu'on finit par connaître par cœur après 6 tomes. Plutôt une bonne nouvelle que la suite / spin-off soit centrée sur elle, mais ceci est une autre histoire...