Une cervelle éclatée

Ma découverte des sagas islandaises s'est faite par le plus grand des hasards avec ce livre de moins de cent pages, un peu semblable dans la forme et dans le fond aux œuvres poétiques des troubadours : y sont rapportés les hauts faits d'un Viking plein de nobles qualités, comme ont été chantés ceux des chevaliers dans notre coin d'Europe.

La lecture n'est pas simple, gênée par l'usage continu de vieilles tournures dans des paragraphes parfois indigestes, lesquels sont du reste régulièrement entrecoupés par une « vísa » (sorte de petit verset en vers) des plus sibyllines — heureusement, il y a des notes à la fin du livre pour aider à la compréhension.

L'histoire aurait pu être intéressante (un homme au cœur meurtri entreprend une croisade vengeresse après l'assassinat de son fils) sans le style sommaire et la multitude de noms islandais très ressemblants qui ont fait que je me suis ennuyée ferme et que j'ai confondu la plupart des protagonistes (auxquels j'ai associé aléatoirement les visages des personnages de la série Vikings, hum).

Je ne suis cependant pas mécontente d'avoir essayé ce genre médiéval qu'est la saga, encore méconnu en France.