SensCritique a changé. On vous dit tout ici.

Sans feu ni lieu
7.4
Sans feu ni lieu

livre de Fred Vargas (1997)

Sans Adamsberg c'est bien aussi........

Ici, pas encore de commissaire Adamsberg pour mener l’enquête, mais des personnages récurrents aux 3 premiers romans : Louis Kehlweiler, dit l’Allemand, toujours accompagné de son crapaud Bufo, et les trois évangélistes, Lucien, Marc et Matthias, historiens doctorants et chercheurs désargentés et au chômage, qui habitent 3 étages ( répartis de façon chronologique) d’une même maison = "la baraque pourrie";
L’histoire est assez brillamment menée, pleine d’humour, originale, décalée avec ravissement;
Le début est alléchant, ce pauvre idiot de Clément Vauquer qui semble accusé à tort de plusieurs meurtres de femmes, et qui vient trouver refuge auprès de Marthe, ex prostituée qui l’a élevé. Elle va le défendre bec et ongle, même si beaucoup de charges pèsent contre lui, et convaincre ses amis de mener l’enquête =
C'est un crétin ou quoi, ce type ? Louis Kehlweiler s'énerve. Cette histoire ne tient pas debout ! Il ne fait de doute pour personne que Clément Vauquer est bel et bien coupable des deux meurtres dont on l'accuse. En outre, la police possède son signalement, il ne restera pas longtemps en cavale. Oui, mais Clément, l'accordéoniste demeuré, est un protégé de la vieille Marthe... Cela suffit pour que Kehlweiler demande à Marc, Lucien et Mathias de cacher le fugitif quelques jours. sans moufter, les évangélistes s'exécutent, prenant sous leur aile avec une sympathie détachée le malheureux Clément, et ne semblant pas s'alarmer outre mesure de la possibilité qu'il soit un dangereux psychopathe......Lucien le laisse sortir à la nuit tombée " pour lui rendre sa dignité" et Mathias l'occupe avec lui au sous sol à recoller des fragments préhistoriques brisés;
Durant ce temps, le 3 ème évangéliste entre deux paniers de linge à repasser - il faut bien gagner sa soupe- cavale sur les traces de "l'Allemand" à Nevers, pour reprendre toute l'affaire à son début;
Fred Vargas n'a pas attendu l'arrivée du "pelleteux de nuages" Adamsberg, pour tricoter un univers douillet, fraternel, décalé et dérisoire dans lequel on se réfugie avec délice.....

Renardeuse
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les livres qui se lisent d'une traite et livres-refuge qui se lisent et se relisent quand tout va mal

Créée

le 23 mars 2018

Critique lue 227 fois

Renardeuse

Écrit par

Critique lue 227 fois

D'autres avis sur Sans feu ni lieu

Sans feu ni lieu

Sans feu ni lieu

le 20 avr. 2020

Le plaisir d'un bon cru

Vargas délestée de son emblématique commissaire Adamsberg, signe dans ce roman une enquête fort sympathique menée par Louis Kehlweiler dit l'Allemand, ancien consultant du ministère de l’intérieur au...

Sans feu ni lieu

Sans feu ni lieu

le 3 mai 2011

Une mouche dans le casque ?

Sans feu ni lieu, c'est d'abord des personnages attachants : Marthe, la vieille prostituée, avec toute sa gouaille, Clément, son protégé, pauvre accordéoniste un peu limité empêtré dans une sale...

Sans feu ni lieu

Sans feu ni lieu

le 17 janv. 2013

Critique de Sans feu ni lieu par sofiloue

Encore un livre de Fred Vargas lu d'une seule traite. Une fois commence, dur de s' arrêter. On retrouve avec plaisir nos évangélistes et l'ex flic, Louis Kehlweiler. Ensemble, ils vont se relayer...

Du même critique

Pars vite et reviens tard

Pars vite et reviens tard

le 23 mars 2018

La "peste" est de retour.........

Jos Le Guern est un marin; un ancien marin à poisse; un très bon marin dont le bateau a coulé, tragiquement, parce que son armateur ne voulait pas y faire de réparations; deux hommes y ont péri et...

Le Gardien Invisible

Le Gardien Invisible

le 30 mars 2018

Un polar "magique"

C'est grâce à une amie ( qui a finement choisi) que je suis entrée dans l'univers de Dolores Redondo; Un univers "qui rappelle un peu celui de Fred Vargas" m'a-t-elle écrit; C'est vrai, moins ce...

Un épisode sous la terreur

Un épisode sous la terreur

le 4 avr. 2018

Critique de Un épisode sous la terreur par Renardeuse

J'ai toujours eu un coin de coeur pour cette nouvelle, qui me démontre ( s'il en était besoin) que les mentalités collectives - et individuelles- sont ineffaçables, que l'Esprit survit dans la...