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Sans feu ni lieu
7.4
Sans feu ni lieu

livre de Fred Vargas (1997)

Petit a : Si vous aimez, avant de lire « Sans feu, ni lieu », signé VARGAS, offrez-vous un café au café !
Petit b : Dites-vous bien que, dans ce roman, si Clément Vauquer a été choisi pour son imbécilité, c’est parce qu’effectivement il n’y a pas plus idiot que lui-même et que, personnellement, il est par ailleurs le premier à le crier à tout le monde.
Petit c : Vous ai-je déjà expliquer qui était Clément Vauquer ? Oui ? Alors, passez présentement au petit d.
Petit d : si vous voulez vous faire plaisir, n’attendez plus, lisez par devers vous ce Fred VARGAS.


« Sans feu, ni lieu » est, une fois de plus un polar déjanté dans lequel ‘Les Évangélistes’, Marc, Luc et Matthieu se joignent à ‘l’Allemand’, Louis-Ludwig Kehweiler, cet ancien flic de l’Intérieur qui ne sait ni se défaire de son crapaud Bufo, ni de son habitude de suivre la piste qu’aucun vrai flic n’accepterait de suivre. Cette fois, c’est Marthe, la vieille pute à la retraite qui convoquent ces intelligences décalées pour mettre sous leur protection ‘sa poupée’, un jeune idiot à qui elle a, il y a bien longtemps, appris à lire et qui depuis a cumulé toutes les fautes nécessaires pour être désigné par la police et les journaux comme le tueur en série de ces filles tuées à Paris, selon un curieux schéma fourni par un poème sorti de la Plume de Gérard de Nerval.
Une fois de plus, une situation assez classique pour un polar offrant des meurtres en série de femmes, un coupable tout désigné, des flics qui se trompent, un héros et son équipe qui, bien sûr, finiront par confondre le coupable et faire entendre raison à la police.
Alors, quel intérêt ? Tout simplement la plume de VARGAS ! Sa capacité à installer un phrasé unique qui, bien que non conventionnel, voire incorrect, reste plaisant et juste assez décalé pour ciseler des personnages attachants, des gens simples mais droits dont le lecteur prendra inconditionnellement le parti.
Un vrai moment de détente, un regard sucré-salé sur le monde des petits gens, d’un historien-femme de ménage et de ses confrères évangélistes, d’un enquêteur citoyen traducteur de Bismarck et rangeur de chaussures et d’une vieille reine du trottoir devenue bouquiniste sur les quais de la Seine… Que du bonheur !

Créée

le 3 déc. 2017

Critique lue 389 fois

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