SAS, mythique collection de bouquins présents derrière tous les libraires de gare en France. Une mauvaise réputation à faire pâlir Brassens, entraînant une irrésistible envie de découvrir ce qui se renferme derrière ces trois lettres et cette femme sexy et armée de la couv’.
J’en ressors mitigé. J’ai lu celui-ci par hasard, car il m’est tombé dans les mains. L’histoire est bien fichue et on n’a pas envie de lâcher le bouquin, j’ai pu le vérifier. En même temps c’est souvent très racoleur et bourré d’expressions ou d’avis à la noix franchement lourd.
J’avais entendu parler de l’article du New York Times, faisant l’éloge de De Villiers, que je suis du coup allé lire. Apparemment les histoires d’espionnage dans les SAS sont vraiment très réalistes et nourries par des faits réels. A tel point que les experts de l’espionnage lisent les romans, pour apprendre au mieux un dossier. (l'article est passionant et il se trouve ici : http://www.nytimes.com/2013/02/03/magazine/gerard-de-villiers-the-spy-novelist-who-knows-too-much.html?pagewanted=all&_r=0 )
J’ai eu c’est vrai, l’impression de cerner un peu la mentalité de l’époque (1976) à Singapour. De voir comment le Vietnam (celui des cainris !), tout frais à l’époque était encore dans toutes les têtes. Et comment la guerre froide touchait l’Asie, entre pays partisans de différents camps.
Du coup au lieu d’avoir éteint ma curiosité, j’ai envie de lire un SAS récent, pour voir l’évolution de la série, et comprendre éventuellement mieux certains enjeux politiques actuels. Tant pis pour la honte de se montrer en lisant un SAS. Et tant pis si l’auteur est un type détestable (oui, oui, c’est le cas).